Piano Solo
Piano + ...
Pour les débutants
Compositeurs

Albert de Saxe-Cobourg-Gotha

Tous Compositions

Compositions pour: Piano

par popularité
The Collected Compositions of His Royal Highness the Prince Consort (Les compositions complètes de Son Altesse Royale le Prince Consort)
Wikipedia
Albert de Saxe-Cobourg-Gotha (Franz August Karl Albert Emanuel von Sachsen Coburg und Gotha), né le 26 août 1819 au château de Rosenau près de Cobourg et mort le 14 décembre 1861 au château de Windsor, est le mari de la reine Victoria. Il est fait prince consort par son épouse, en 1857.
Né au duché allemand de Saxe-Cobourg-Saalfeld dans une maison souveraine apparentée à plusieurs maisons régnantes européennes, il épouse à l'âge de 20 ans sa cousine germaine, la reine Victoria de Grande-Bretagne et d'Irlande avec laquelle il a neuf enfants. S'il doit attendre quinze ans avant d'être officiellement prince consort (ce qui n'apporte pas de pouvoir particulier), il apporte rapidement son soutien à plusieurs causes telles que la réforme de l'éducation ou l'abolition de l'esclavage et prend la responsabilité de la gestion des propriétés de la reine. Il est également très investi dans l'organisation de l'Exposition universelle de 1851 qui a lieu au Royaume-Uni. Libéral, il encourage également son épouse dans le développement de la monarchie constitutionnelle britannique.
Il meurt le 14 décembre 1861 à l'âge de 42 ans de la fièvre typhoïde, selon le diagnostic de l'époque, mais possiblement des suites de la maladie de Crohn selon une réévaluation contemporaine, laissant son épouse dans un deuil profond pendant le reste de sa vie. À la mort de la reine trente-neuf ans plus tard, leur fils accède au trône sous le nom d'Édouard VII. Ce dernier est le premier monarque issu de la maison de Saxe-Cobourg-Gotha qui règne toujours aujourd'hui sur le Royaume-Uni.
Le prince Albert naît au château de Rosenau, près de Cobourg en Allemagne, dans une fratrie dont il était le deuxième. Il est le second fils du duc Ernest III de Saxe-Cobourg-Saalfeld et de sa première épouse, la princesse Louise de Saxe-Gotha-Altenbourg. La future épouse d'Albert, Alexandrina Victoria, est née quelques mois plus tôt avec la même sage-femme. Albert est baptisé au sein de l'Église évangélique luthérienne le 19 septembre 1819 au château de Rosenau avec de l'eau prélevée dans la rivière Itz. Ses parrains et marraines sont sa grand-mère paternelle, la duchesse douairière de Saxe-Cobourg-Saalfeld, son grand-père maternel, le duc de Saxe-Gotha-Altenbourg, l'empereur François I d'Autriche, le duc Abert de Saxe-Teschen et le comte Emmanuel de Mensdorff-Pouilly.
En 1825, la mort de son grand-oncle Frédéric IV de Saxe-Gotha-Altenbourg entraîne une réorganisation des duchés saxons. L'année suivante le père d'Albert devient premier duc de Saxe-Cobourg et Gotha.
Albert et son frère Ernest sont très proches pendant leur enfance. Le mariage de leurs parents n'est pas heureux et s'achève par un divorce. En 1824, alors qu'il a à peine 5 ans, la mère d'Albert est exilée de la cour puis épouse son amant, Alexander von Hanstein. Elle ne reverra plus ses enfants et meurt d'un cancer à l'âge de 30 ans en 1831. L'année suivante, son père se remarie avec sa propre nièce, la duchesse Marie de Wurtemberg. La duchesse ne prend néanmoins pas part à l'éducation des enfants. Les deux frères reçoivent une éducation soignée d'abord à domicile puis comme beaucoup d'autres princes allemands au sein de l'université de Bonn où ils étudient entre autres les sciences politiques, la philosophie, l’histoire et l'économie. Les professeurs d’Albert à Bonn sont notamment le philosophe Immanuel Hermann von Fichte et le poète August Wilhelm Schlegel.
Dès 1836, l'idée d'un mariage entre le prince Albert et sa cousine germaine, la princesse Alexandrina Victoria de Kent, alors héritière présomptive du trône britannique, émerge dans l'esprit de leur oncle Léopold, roi des Belges depuis 1830 mais veuf en premières noces de la princesse Charlotte de Galles. Le père de Victoria, Édouard-Auguste, duc de Kent, quatrième fils du roi George III, était mort alors qu'elle était encore bébé. Son oncle, le roi Guillaume IV, n'avait pas d'enfant légitime survivant.
En mai 1836, Léopold organisa une réunion de ses proches appartenant à la famille Saxe-Cobourg et Gotha avec la mère de Victoria dans l'objectif de présenter Victoria à Albert. Guillaume IV était cependant peu favorable à une union avec les Cobourg et préférait le parti d'Alexandre des Pays-Bas, le second fils du prince d'Orange. Victoria était consciente des nombreux projets matrimoniaux la concernant, et elle évaluait de manière critique les différents candidats. Selon son journal, elle apprécia la compagnie d'Albert dès leur première rencontre. Après sa visite, elle écrivit « [Albert] est extrêmement beau ; ses cheveux sont de même couleur que les miens ; ses yeux sont grands et bleus et il a un beau nez et une bouche très douce avec de belles dents ; mais le charme de sa contenance est son atout le plus délicieux ». À l'inverse, le prince Alexandre était jugé « très quelconque ».
Victoria écrivit à son oncle Léopold, qu'elle considérait comme son « meilleur et plus gentil conseiller », pour le remercier « de la perspective de l'immense bonheur que vous avez contribué à me donner en la personne de ce cher Albert… Il possède toutes les qualités qui pourraient être désirées pour me rendre parfaitement heureuse. Il est si raisonnable, si gentil et si bon et si aimable aussi. Il a en plus l'apparence et l'extérieur les plus plaisants et les plus délicieux qu'il vous est possible de voir ». À 17 ans, Victoria, bien qu'intéressée par Albert, n'était cependant pas prête à se marier. Les deux parties ne s'accordèrent pas sur un engagement formel mais supposèrent que l'union se ferait en temps et en heure.
Victoria accède au trône à l'âge de 18 ans le 20 juin 1837. Ses lettres de cette époque montrent son intérêt dans la préparation du prince Albert à ses futures fonctions mais elle n'est pas encore prête à l'épouser. Durant l'hiver 1838-39, le prince visite l'Italie accompagné par le baron Christian Friedrich von Stockmar, conseiller de son oncle Léopold.
Albert retourne au Royaume-Uni avec son frère Ernest en octobre 1839 avec l'intention de conclure le mariage. Albert et Victoria éprouvent une réelle affection l'un pour l'autre et la reine lui propose le mariage le 15 octobre 1839. Victoria informe officiellement le Conseil privé de ses projets de mariage le 23 novembre 1839 et les noces ont lieu le 10 février 1840. Peu avant le mariage, le prince Albert est naturalisé britannique et se voit accorder la dignité d'Altesse royale.
Dans un premier temps, les Britanniques n'apprécient pas le prince Albert, issu d'un petit État allemand, largement inférieur au Royaume-Uni. Se pose également la question du titre du futur mari de la reine. Lors de l'accession au trône de son épouse Marie II, Guillaume d'Orange-Nassau s'était vu reconnaître le rôle de co-monarque, exerçant la réalité du pouvoir, même après le décès de cette dernière. Victoria souhaitait titrer son mari « roi consort », ce que son Premier ministre et mentor politique Lord Melbourne lui déconseille fortement. Il estime que mettre le parlement en situation de faire un roi le mettra aussi en état de le défaire. Le parlement, poussé par un fort sentiment anti-allemand et souhaitant écarter Albert de tout rôle politique, refuse même d'en faire un pair, ce qui lui permettrait de siéger à la Chambre des lords. Le prince se voit en outre accorder une rente de seulement 30 000 £, bien inférieure aux 50 000 £ habituels. Enfin, la religion d'Albert est également sujet à controverse. Si le prince est bien protestant (il a été baptisé luthérien), il n'est pas anglican et certains membres de sa famille sont même catholiques.
Le prince Albert déclare qu'il considère pour sa part qu'en tant que duc de Saxe, il est supérieur à un duc d'York ou de Kent. Pendant les 17 années suivantes, le prince est donc connu sous le titre de Son Altesse royale le prince Albert. Le 25 juin 1857, il est finalement titré « prince consort » par Victoria en reconnaissance de son soutien dans ses fonctions royales.
D'origine allemande, ses activités politiques sont officiellement limitées. Par ailleurs, il est très mal accepté par les membres de la cour et, en 1854, la reine Victoria menace d'abdiquer devant la virulence des attaques dont son mari très aimé est l'objet. En effet, au moment où menace la guerre contre la Russie, le prince Albert est ouvertement accusé de sympathies avec l'empire des tsars.
C'est justement au moment de la guerre de Crimée que le prince participa à la réorganisation de l'armée, puis se révéla un excellent conseiller pour la reine qui le mit discrètement à contribution, écoutant ses avis avec beaucoup d'attention.
Si les premières années, il n'assistait pas aux entretiens de la reine avec les ministres, il fut par la suite toujours présent, au courant de tout et accomplissant, avec passion et compétence, un travail important pour alléger la tâche de sa femme. C'est d'ailleurs en reconnaissance de ce travail que la reine Victoria créa le titre de prince consort. En 1861, il intervint de façon discrète et efficace auprès du Premier ministre Lord Palmerston pour empêcher une guerre avec les États-Unis lors de l'affaire du Trent : en effet, la marine américaine avait intercepté un navire anglais qui transportait des ambassadeurs de la Confédération en Europe. Le prince Albert retouche et adoucit le ton de la lettre rédigée par le ministre des Affaires étrangères à l'intention de son homologue américain.
Il était doué dans un grand nombre de matières ; bon organiste et bon compositeur, il avait un goût sûr en peinture, s'occupa des collections royales et prit aussi des décisions en architecture. Dans les fermes de Windsor, il fit expérimenter de nouvelles techniques de production agricole, et avait des compétences en apiculture et en botanique. Sportif, il affectionnait les longues marches à pied, pratiquait la chasse à courre, le tir et le patin à glace.
Conseiller de la reine, chancelier de l'université de Cambridge, président de la commission des Beaux-Arts, président de la société pour l'amélioration de la condition des classes laborieuses, il eut une vie très active au service du Royaume-Uni.
Mais son œuvre maîtresse officielle et le point culminant de sa carrière de prince consort furent l'organisation et la direction de la première grande exposition universelle, en 1851. Pour cette exposition, fut construit le Crystal Palace, vaste bâtiment de 550 m de long, 120 m de large et 30 m de haut, sur le site de Hyde Park. Elle regroupa 14 000 exposants, dont 6 500 venus de l'étranger, et marqua le triomphe du Royaume-Uni industriel et de l'âge mécanique. Elle fut visitée par six millions de visiteurs du monde entier, la reine elle-même s'y rendant une quarantaine de fois. De plus, elle fut un grand succès financier et le prestige du prince fut considérablement accru, ce qui renforça son influence politique, discrète mais réelle.
Le 10 février 1840, il épousa sa cousine, la reine Victoria. De ce mariage naquirent neuf enfants.
(Victoria Adelaide Mary Louise dite Vicky)
(futur empereur allemand et roi de Prusse)
(Dit Bertie. Roi sous le nom d'Édouard VII)
(Alice Maud Mary)
(futur grand-duc de Hesse et du Rhin)
(Alfred Ernest Albert dit Affie)
(Helena Augusta Victoria dite Lenchen)
(Louise Caroline Alberta)
(futur neuvième duc d'Argyll)
(Arthur William Patrick Albert)
(Leopold George Duncan Albert)
(Beatrice Mary Feodore Victoria)
Le prince Albert est à sa naissance un prince allemand membre de la maison de Saxe-Cobourg-Saalfeld qui deviendra Saxe-Cobourg-Gotha lorsque son père prendra la tête du duché du même nom. Plus de quinze ans après son mariage, il est titré prince consort en reconnaissance du soutien qu'il apporte à son épouse Victoria dans sa charge de souveraine. Il est le seul consort britannique à avoir été titré officiellement prince consort (prince consort est ici un titre de la pairie du Royaume-Uni et non un titre de courtoisie).
Il porta successivement les titres de :
Le prince consort a laissé son nom :
Le film La Dame de Windsor (1997), réalisé par John Madden, fait état du deuil de la reine Victoria (Judi Dench) dans les années 1860 et intègre une omniprésence de la personnalité d'Albert, à travers les réactions éplorées de la souveraine (qui feint d'ignorer la mort de son mari à travers certains rites), l'assombrissement du train de vie royal, et les multiples représentations du prince défunt, tels les bustes recouverts de voiles noirs.