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Alma Mahler

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Alma Maria Mahler, née Schindler à Vienne le 31 août 1879 et morte à New York le 11 décembre 1964, est une artiste peintre et musicienne qui a composé des lieder.
Elle fut successivement l'épouse du compositeur Gustav Mahler, de l'architecte Walter Gropius et du romancier Franz Werfel.
Fille du peintre paysagiste Emil Jakob Schindler et de la cantatrice Anna Bergen (1857-1938), Alma grandit à Vienne. Parmi les amis de son père, on compte Gustav Klimt, à qui elle doit son « premier baiser » volé lors d'un voyage à Gênes en 1899.
Elle est généralement reconnue comme une femme ambitieuse que plusieurs contemporains décrivent négativement. La lecture croisée du chapitre féroce d'Elias Canetti ("Trophées" dans Jeu de regard. Histoire d'une vie. 1931-1937.), du journal intime d'Alma (qui contient ses propres hésitations et aspirations) et de la somme d'Henry-Louis de La Grange, biographe de Mahler, permet de se faire une idée des tiraillements entre la légende et le caractère réel de la femme qu'on devine pas toujours facile à saisir.
Issue d'un milieu cultivé, musicienne, belle, intelligente, indépendante d'esprit, Alma est courtisée du Tout-Vienne. Elle fréquente quelques personnages éminents de la capitale, dont Klimt, le directeur de théâtre Max Burckhard et le compositeur Alexander von Zemlinsky. C'est en 1901, lors d'une soirée chez Berta Zuckerkandl-Szeps (belle-sœur de Georges Clemenceau) qu'elle fait la connaissance de Gustav Mahler, alors directeur de l'Opéra de Vienne depuis 1897. Un an après ils se marient, le 9 mars 1902, à la Karlskirche de Vienne. Alma et Gustav, de dix-neuf ans son aîné, mènent une vie de couple tumultueuse. C'est l'amour passion même si la nature possessive d'Alma et son aptitude à séduire tous les grands hommes passant sur son chemin mettent plusieurs fois en péril l'harmonie du couple. Son charme naturel et sa vivacité transforment Mahler qui rencontre, grâce à elle, d'éminents artistes comme le poète dramatique Gerhart Hauptmann, les peintres Gustav Klimt et Koloman Moser ou le chef de file de l'avant-garde musicale viennoise, Arnold Schönberg.
En épousant Mahler, il a été convenu qu'elle doit abandonner ses propres aspirations artistiques en musique et en peinture. Frustrée, souvent sacrifiée au travail d'un mari distrait et exigeant, Alma succombe au charme de l'architecte Walter Gropius, avec lequel elle s'engage dans une relation extra-conjugale. Mais le divorce est exclu. En raison de l'échec de leur relation conjugale que Mahler attribue à son âge, il consulte Sigmund Freud, le 27 aout 1910 à Leinden, aux Pays-bas, et s'entretient avec lui durant quatre heures lors d'une conversation-promenade. « Votre femme cherche son père dans l'homme qu'elle aime, vous êtes celui-là », lui dit-il. L'entretien semble avoir été d'un certain secours au compositeur qui écrit à sa femme « …Suis joyeux. Conversation intéressante… ». De fait, Mahler recouvre « sa capacité d'amour » pour Alma durant les derniers mois de sa vie.
Alma a deux enfants avec Mahler, Maria (1902-1907), qui meurt des suites de la scarlatine compliquée d'une diphtérie, et Anna (1904-1988) qui deviendra sculptrice après avoir été l'élève de Giorgio Chirico, à Rome.
À la mort de Mahler, en 1911, d'une endocardite, une maladie du cœur rare, Alma, jeune veuve riche, est engagée, en novembre de la même année, comme assistante par le biologiste autrichien Paul Kammerer, qui devint son amant. Mais leur relation prend fin au printemps 1912. Pendant deux ans, Alma est la maîtresse de l'écrivain et peintre Oskar Kokoschka, qui, pour représenter leur amour, réalise la toile La Fiancée du vent. Effrayée par la passion qu'elle suscite en lui, Alma rompt avec Kokoschka, qui part pour Berlin.
Alma, qui, dans le même temps, fréquentait toujours Gropius, l'épouse le 18 août 1915 à Berlin, et de leur union naît Manon, en 1916. Cette dernière décède de la poliomyélite en 1935, à l'âge de 18 ans. Le compositeur Alban Berg, grand ami d'Alma et qui aimait beaucoup Manon, lui dédie le Concerto à la mémoire d'un ange. Dès 1919, Alma vit avec le romancier Franz Werfel. Enceinte de lui (elle a quarante ans), alors qu'elle est toujours mariée avec Gropius, elle divorce en 1920, mais leur enfant, Martin Carl Johannes, naît prématurément et meurt à dix mois. Elle épouse Werfel en juillet 1929.
En 1938, Alma et Werfel fuient l'Anschluss et se réfugient en France, où ils trouvent asile auprès d'autres intellectuels exilés à Sanary-sur-Mer, dans le Var, (Exil en paradis, artistes et écrivains sur la Riviera (1933-1945), Manfred Flügge). Mais l'invasion et l'occupation de la France par les Allemands en 1940 les contraignent de nouveau à fuir avec l'aide du journaliste américain Varian Fry installé à Marseille. Ils franchissent à pied les Pyrénées pour se rendre en Espagne puis au Portugal d'où ils embarquent pour les États-Unis.
Ils s'installent à Los Angeles, où Werfel connaît le succès lorsque Le Chant de Bernadette est adapté au cinéma, avec notamment Jennifer Jones. Erich Wolfgang Korngold lui dédie son Concerto pour violon en 1945, date de la mort de Werfel. Alma, désormais surnommée la « veuve des quatre arts », retourne à New York. Elle devient citoyenne américaine en 1946. Elle devient une actrice majeure de la vie culturelle new-yorkaise. Elle est présente lors des répétitions de Leonard Bernstein, grand admirateur de la musique de Gustav Malher, ainsi qu'il l'a signalé dans son cours de 1973 à la chaire Charles Eliot Norton d'Harvard. Benjamin Britten considère qu'elle est un "lien vivant" entre Malher et Alban Berg et lui dédie son morceau Nocturne for Tenor and Small Orchestra.
Elle meurt le 11 décembre 1964, à l'âge de 85 ans.
L'histoire de sa vie a été adaptée au cinéma dans le film de Bruce Beresford, Alma, la fiancée du vent. Elle a également été l'objet d'un best-seller de Françoise Giroud (Alma Mahler, ou l'art d'être aimée). Il est à noter que sa présence dans l'imaginaire public est davantage liée aux rencontres de sa vie amoureuse qu'à ses œuvres - ce dernier ouvrage refuse explicitement, par exemple, de parler de sa musique.
Artiste peintre, Alma Schindler commence des études de composition avec Alexander von Zemlinsky en 1900. Mais elle n'est artistiquement productive que durant sa jeunesse. Elle compose quelques lieder et des pièces instrumentales, tout en commençant à travailler sur un opéra.
En 2000, deux nouveaux lieder sont publiés :
Elle aurait composé une centaine de lieder qui restent encore inédits.
Sa musique connaît un regain d'enregistrements, mais toujours sur la base des quatorze à seize lieders publiés ; elle n'est en revanche que très rarement programmée en concert.