Arthur Honegger
Compositions pour: Piano
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2 Esquisses, H.1733 Chansons de 'La petite sirène', H.633 Piéces de 'Un ami viendra ce soir', H.183a3 Pieces, H.233 Poèmes de Claudel, H.1383 Poèmes de Paul Fort, H.93 Psalms, H.1444 Chansons pour voix grave, H.1846 Poèmes d'Apollinaire, H.126 Poésies de Jean Cocteau, H.517 Pièces brèves, H.25C
Cello Sonata, H.32Chanson de Ronsard, H.54Concertino for Piano and Orchestra, H.55H
Hommage à Albert Roussel, H.69L
Le cahier romand, H.52M
Mimaamaquim, H.192P
Petit cours de morale, H.148Prélude, arioso et fughette sur le nom de BACH, H.81R
Rapsodie, H.13Romance, H.211S
Sarabande for 'L'Album des Six', H.26Scenic Railway, H.115Sonatine for Clarinet and Piano, H.42T
Toccata et variations, H.8V
Viola Sonata, H.28Violin Sonata No.1, H.17Violin Sonata No.2, H.24Arrangements pour: Piano
Concertino for Piano and Orchestra, H.55Concerto da cameraHorace victorieux, H.38Les Aventures du roi PausoleL'Impératrice aux rochers, H.60Mimaamaquim, H.192WikipediaArthur Honegger, né au Havre le 10 mars 1892 et mort à Paris le 27 novembre 1955, est un compositeur suisse.
Issu de parents de nationalité suisse et de religion protestante, Arthur Honegger naît au Havre où son père exerce la profession de négociant en café. Sa famille baigne dans l'univers musical. Sa mère joue du piano. Le jeune Arthur apprend donc le violon. Au duo mère-fils, se joint parfois un ami d'Arthur, également violoniste. Mais les œuvres pour deux violons et piano sont assez rares, et le jeune Arthur, qui admire Bach et
Beethoven, est donc amené à composer pour cette formation des essais malhabiles. Il se lance également dans l'écriture d'un opéra et d'un oratorio.
En 1911, deux ans après s'être inscrit au Conservatoire de Zurich, Honegger le quitte pour le Conservatoire de Paris, dans lequel il étudie le violon et rencontre
Darius Milhaud et
Jacques Ibert. Il est élève de
Charles-Marie Widor et
Vincent d'Indy. En 1918, il quitte le Conservatoire, ayant déjà composé des mélodies, son premier quatuor et un poème symphonique, Le Chant de Nigamon.
Très attaché au renouveau du répertoire, il est influencé par
Igor Stravinsky, sur lequel il écrit un essai en 1939. Compositeur prolifique et désireux d'illustrer la transformation de la société, notamment par la technique ou le sport, Honegger écrit pour le théâtre, la radio et le cinéma aussi bien que pour la salle de concert : ballets, chansons, concertos, musique de chambre, musiques de films, opéras, oratorios, symphonies.
En 1921, il connaît le succès avec
le Roi David, pièce de René Morax, qu'il transforme en oratorio en 1924. Son œuvre la plus célèbre, créée en 1923, est
Pacific 231, premier de trois mouvements symphoniques et dédiée à la locomotive à vapeur éponyme. Les deux autres mouvements du triptyque s'intitulent Rugby et Mouvement symphonique n 3.
Sa première symphonie date des années 1929-1930. Plus tard, durant l'Occupation, il compose ses Trois Poèmes (sur un texte de Claudel), ses Trois Psaumes et sa Symphonie n 2 pour orchestre à cordes et trompette ad libitum. Composée en 1941, ses mouvements évoquent la mort, le deuil, puis la libération. En parallèle il enseigne la composition à l'École normale de musique de Paris où il aura parmi ses élèves Yves Ramette, futur auteur de six symphonies. Sa Symphonie n 3, intitulée liturgique, son oratorio Jeanne d'Arc au bûcher (1938) — d'après un texte de Paul Claudel — et son dramatique Roi David (1921) soulignent la religiosité de ce compositeur protestant. Durant la seconde moitié des années 30, il fera chez la famille Gosselin (au Manoir du Clap) une lecture de Jeanne au Bûcher. Parmi ses œuvres qui ont le plus compté pour lui, il citait aussi son opéra Antigone (1926).
Sa symphonie n° 3 (dite « Liturgique », 1946) est très liée aux années difficiles que le monde venait de vivre du fait de la 2 guerre mondiale. Chacun des trois mouvements comporte un sous-titre d'origine liturgique. Elle est composée comme suit :
En 1925, Arthur Honegger a une liaison avec la chanteuse d'opéra Claire Croiza, de laquelle naît un fils, Jean-Claude. En mai 1926, il épouse la pianiste Andrée Vaurabourg (1894-1980) qu'il avait rencontrée au conservatoire de Paris en 1916 ; leur fille Pascale naît en 1932. Ils demeurent à Paris (tout en logeant dans des appartements séparés) durant la guerre, vivant notamment de commandes pour musique de film.
Sa quatrième symphonie est sous-titrée : Deliciæ Basiliensis (Les Délices de Bâle). La cinquième est dite Symphonie di tre re (« des trois ré », qui ponctuent chacun de ses trois mouvements).
En 1953, il est nommé membre étranger de l'Académie des beaux-arts et, l'année suivante, il est fait grand officier de la Légion d'honneur. Il est par ailleurs critique musical et professeur à l'École normale de musique de Paris. Il est également l'un des membres du groupe des Six, avec
Georges Auric,
Louis Durey,
Darius Milhaud,
Francis Poulenc et
Germaine Tailleferre. Outre les Six, il a fréquenté Paul Claudel, Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire,Max Jacob, Pierre Louÿs, Pablo Picasso,
Erik Satie, Jean-Louis Barrault et Paul Valéry, dont certains lui ont fourni des sujets pour ses œuvres.
Il est enterré avec son épouse à Paris au cimetière Saint-Vincent.
Arthur Honegger est un compositeur qui, au premier abord, paraît difficile à cerner à cause de la diversité de son œuvre, allant de la tonalité à l'atonalité (pour Antigone) en passant par la polytonalité, utilisant tous les registres, du quatuor à cordes à l'opéra, et respectant autant les acquis du passé que les apports de ses contemporains. Toute sa vie, il a été marqué par la double influence germanique (
Ludwig van Beethoven,
Johann Sebastian Bach,
Max Reger) et française (
Claude Debussy,
Gabriel Fauré,
Florent Schmitt), ce qui contribue à situer son œuvre en marge des courants musicaux. Si l'on peut lui attribuer un style personnel, il n'est en revanche d'aucune école ; lui-même ayant rejeté, comme son confrère et ami
Georges Enesco, les systèmes de classification trop stricts en musique.
La diversité de la musique d'Honegger reflète sa volonté de faire de la musique un moyen d'expression à vocation humaniste. Ainsi, il a souvent aspiré à une musique défaite de trop de formalisme, de trop de séduction et d'habitudes (Cri du monde, 1931). La crainte d'une surmédiatisation de la musique se reconnaît dans sa recherche d'une musique authentique, capable de porter un message, parfois philosophique voire religieux (Symphonie liturgique, 1945). Désireux de se renouveler à chaque œuvre, il a exploré différents genres et techniques en s'intéressant tout autant à l'harmonie de
Claude Debussy, à la rythmique d'
Igor Stravinsky, à la forme
beethovenienne, au génie d'
Arnold Schönberg (en excluant le sérialisme) et même à la musique électronique.
L'apparente simplicité de certains passages de sa musique doit être examinée dans le sens de l'objectivité. Il ne répugna pas à la complexité lorsque cela lui semblait nécessaire, comme dans Horace Victorieux (1921) ou dans ses symphonies. Comme d'autres artistes de son temps, tels Albert Camus, il cherche à émouvoir, notamment au travers d'œuvres religieuses, ce qui explique le succès de Jeanne d'Arc au bûcher (1935) entre autres.
Connu pour son humanisme, il a parfois émis des jugements sévères mais jamais durant son travail de critique. Au contraire, il a aidé les compositeurs des générations suivantes tels qu'
Olivier Messiaen, dont il a confirmé après sa première écoute qu'il serait « l'un des plus grands compositeurs de son temps ».
Un catalogue des œuvres du compositeur a été établi par le musicologue Harry Halbreich. Cette nomenclature est figurée par la lettre H.
Il participe à l'écriture en 3 actes de l'opérette
Les aventures du roi Pausole, livret d'Albert Willemetz d'après le roman de Pierre Louÿs. Albert Willemetz écrit des dialogues et des couplets extrêmement drôles. L'utilisation de l'alexandrin accentue le comique de ce vaudeville. Arthur Honegger joue à mélanger des styles musicaux sans pour autant céder à la mélodie facile.
Arthur Honegger fut aussi l'auteur d'oratorios. En 1907, il compose un Oratorio du Calvaire. En 1924, il crée à Paris une version retravaillée en oratorio du
Roi David. Puis en 1927, il révise en oratorio le Judith de René Morax. Cris du monde, oratorio sur un texte de René Bizet d'après « Hymn to Solitude » de John Keats pour voix solistes, chœur d'enfants, chœur mixte, orchestre, est créé en 1930-1931. Deux nouveaux oratorios composés sur des textes de Paul Claudel dans les années 1930 obtiennent un vif succès : Jeanne d'Arc au bûcher, oratorio dramatique, et la Danse des Morts, basé sur des textes bibliques. À la suite de ces succès, il compose encore un oratorio dans les années 1940 : Nicolas de Flue sur un texte de Denis de Rougemont. Il est également l'auteur d'Une Cantate de Noël, pour baryton solo, voix d'enfants, chœur mixte, orgue et orchestre, en 1953.
Son portrait apparaît sur les billets de 20 francs suisses de la 8 série. Un autre de ses portraits a été réalisé en 1944 à Paris par Serge Ivanoff.
Un conservatoire lui est dédié au Havre.
Une Fondation Arthur Honegger a été créée en 1970 sous l'égide de la Fondation de France. Cette fondation soutient la création musicale en attribuant un prix international de musique. Ce prix a pour objet d'honorer soit un compositeur pour une œuvre particulière, soit un compositeur pour l'ensemble de son œuvre, soit une formation musicale de quatuor à cordes. La fondation Arthur Honegger a été créée à l'initiative de sa veuve afin de perpétuer sa mémoire et associer son nom à ceux d'autres créateurs.
Le réalisateur Georges Rouquier lui a consacré un court métrage (Arthur Honegger, 1955).
Arthur Honegger
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