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Pour les débutants
Compositeurs

Modeste Moussorgski

Tous Compositions

Compositions pour: Piano

#Arrangements pour: Piano
par popularité

A

A Garden Blooms by the Don (Un jardin de fleurs par le Don)Ah, You Drunken Sot (Ah, vous Drunken Sot)Ausgewählte Werke (Œuvres choisies)

B

Blow Winds, Wild Winds (Soufflent les vents, Vents sauvages)But If I Could Meet You Again (Mais si je pouvais vous rencontrer à nouveau)

C

Chants et danses de la mortChild's Song (Chanson de l'enfant)Cradle Song

D

Darling Savishna (Chéri Savichna)Dearest, Oh Why are Your Eyes Sometimes So Cold?Desire (Désir)

E

Ein Kinderscherz (La blague pour enfants)Eremushka's Lullaby (Lullaby Eremushka)Evening Song

F

Forgotten (Oublié)From My Tears (De My Tears)

G

Gathering Mushrooms (La cueillette des champignons)

H

Hebrew Song (Chanson en hébreu)Hey, Is Spinning a Young Man's Job?Hopak

I

I Have Many Palaces and Gardens (J'ai beaucoup de palais et jardins)Impromptu passione (Passione Impromptu)In the Village (Dans le village)Intermezzo in modo classico (Intermezzo de façon traditionnelle)It Scatters and Breaks (Il disperse et pauses)

K

KalistratKing Saul (Le roi Saül)

L

La Capricieuse

M

Meditation (Méditation)Memories of Childhood (Souvenirs d'enfance)Mephistopheles’s Song in Auerbach’s Cellar (Chanson de Méphistophélès dans la cave d'Auerbach)

N

Night (Nuit)

O

Old Man’s Song (Chanson Old Man)On the Dnieper (Sur le Dniepr)

P

Pictures from Crimea (Photos de Crimée)Prayer (Prière)Pride (Fierté)

R

RayokReverie (Rêverie)Rustic Song (Rustique chanson)

S

Scherzo (Blague)Softly the Spirit Flew Up to Heaven (Doucement l'Esprit s'envola au ciel)Sonata for Piano Four-hands (Sonate pour piano à quatre mains)Souvenir d'enfance

T

Tableaux d'une expositionTell Me WhyThe Classicist (Le classicisme)The Feast (La Fête)The Goat (La chèvre)The Joyous Hour (L'Heure Joyeuse)The Leaves Rustled Sadly (Les feuilles bruissaient Malheureusement)The Magpie (La pie)The Marriage (Le Mariage)The Misunderstood One (L'Incompris Une)The Nursery (La Pépinière)The OrphanThe OutcastThe Ragamuffin (Le Ragamuffin)The Seamstress (La Couturière)The Seminarist (Le séminariste)The Vision (La Vision)The WandererThou Longing of My Heart (Tu Longing de mon coeur)

U

Une larmeUnlike the Thunder, Trouble Struck (Contrairement au tonnerre, problème Frappé)

W

What are Words of Love to You?Without Sun (Sans Soleil)

Arrangements pour: Piano

A Garden Blooms by the Don (Un jardin de fleurs par le Don)Boris GodounovChants et danses de la mortIntermezzo in modo classico (Intermezzo de façon traditionnelle)La KhovanchtchinaSalammbôTableaux d'une expositionThe Fair at SorochyntsiUne larmeUne nuit sur le mont Chauve
Wikipedia
Modeste Petrovitch Moussorgski (en russe : Модeст Петрович Мусоргский), né le 21 mars 1839 (2 avril 1839 dans le calendrier grégorien) à Karevo, près de Toropets dans le gouvernement de Pskov, et mort le 16 mars 1881 (28 mars 1881 dans le calendrier grégorien) à Saint-Pétersbourg, est un compositeur russe. Il est d'abord célèbre par l'opéra Boris Godounov, par le poème symphonique Une nuit sur le mont Chauve et par la suite pour piano Tableaux d'une exposition (1874) — orchestrée par Maurice Ravel en 1922.
La famille de Moussorgski descend du premier monarque russe d'origine scandinave, Rurik, via les princes souverains de Smolensk (la dynastie des Rurikides). Modeste est préparé par ses parents à une carrière militaire et est élève de la célèbre École de cavalerie Nicolas ; mais sous l'influence de Mili Balakirev, il quitte le prestigieux régiment Préobrajensky de la Garde impériale, dans lequel il est entré par la suite, et rejoint le Groupe des Cinq, un ensemble de compositeurs et ardents défenseurs d'un art national basé sur la musique populaire russe. Ce groupe comprend Alexandre Borodine, qu'il avait rencontré en 1856 alors qu'ils servaient dans le même hôpital militaire à Saint-Pétersbourg, Mili Balakirev, Nikolaï Rimski-Korsakov et César Cui. Sa première œuvre musicale publiée est l'opéra inachevé Salammbô et un cycle de mélodies pour une voix soliste et piano.
À partir de 1863, à la suite de l'abolition du servage en Russie qui ruine sa famille, Moussorgski doit travailler en tant qu'employé administratif pour subvenir à ses besoins. Il a alors trente ans et, confronté à l'insuccès que connaissent ses œuvres, trop éloignées des canons académiques, et à une situation matérielle difficile, il croit trouver une consolation dans l'alcool qu'il avait déjà connu lors de son passage de trois ans à l'armée. En 1879, Daria Leonova entreprend une tournée de concerts à travers la Russie pour lesquels il est pianiste accompagnateur. Il a plusieurs épisodes de delirium tremens chez la cantatrice avant de rentrer à l’hôpital militaire Nicolas de Saint-Pétersbourg. Il y meurt à 42 ans. Sa dépouille repose au cimetière Tikhvine du monastère Alexandre-Nevski (Saint-Pétersbourg).
Rétif à toutes conventions ou stylisations, ardent défenseur de la musique de son pays, le compositeur russe a entremêlé les genres, et forgé un langage où la parole, le geste et le sentiment humain deviennent mélodies. Il a ouvert de nouvelles voies que les musiciens du XX siècle ont exploré à l'envi .
« Cela n'a ni sens, ni couleur, ni forme, ni contour, on peut dire ni queue ni tête. Volontairement pas de plan, pas de conduite, des notes inscrites successivement et comme elles venaient, au cours d'une improvisation, sans aucune idée d'ensemble ou de cohésion. Ce sont là, non pas même des ébauches, mais des divagations bizarres, qu'aucun musicien digne de ce nom n'oserait livrer au public »
Ce jugement des Tableaux d'une exposition par Arthur Pougin, savant musicologue, reflète l'image d'Épinal longtemps attachée au nom de Moussorgski : celle d'un musicien dont l'épanouissement artistique aurait été entravé par une technique déficiente. La paresse et l'alcoolisme complètent le portrait d'un excentrique marginalisé avec, à l'appui, le tableau tristement célèbre d'Ilia Répine : un « sauvage » dont les maladroites créations n'auraient pas survécu sans Nikolaï Rimski-Korsakov et Maurice Ravel.
En réalité, ce « primitif » était un homme cultivé, aux manières élégantes et raffinées, doté d'un solide métier, ce qu'attestent les versions originales de ses œuvres redécouvertes depuis les années 1980 (mais éditées par Pavel Alexandrovich Lamm (nl) dès 1930). Il n'était pas seulement un musicien, mais également un poète et un penseur qui avait élaboré une conception hautement personnelle de son art et effectué des recherches historiques érudites pour mener à bien les vastes fresques de Boris Godounov (opéra) et de La Khovanchtchina.
Issu d'une famille de petits propriétaires terriens, il reçoit sa première formation musicale de sa mère, remarquable pianiste. Très doué, il joue à neuf ans en public un concerto de John Field. Élève de l'école des Cadets de la Garde, il est incorporé en tant que lieutenant au régiment aristocratique Préobrajensky (1857). Excellent pianiste, beau, élégant et mondain, ce « petit lieutenant de livre d'image » est recherché dans tous les salons pour tenir le piano. Il fait la connaissance de César Cui, Mili Balakirev et Vladimir Stassov, célèbre critique et mécène, défenseur d'un art russe authentique affranchi de la tutelle occidentale.
Moussorgski compose ses premières pièces pour piano et des mélodies, encore influencé par Robert Schumann. Il quitte l'armée pour se consacrer à la musique (1859). Il se joint à Cui, Balakirev, Alexandre Borodine et Nikolaï Rimski-Korsakov pour former, sous la férule de Stassov, le Groupe des Cinq, opposé aux tendances occidentales du conservatoire officiel. Il acquiert sa technique de compositeur auprès de Balakirev, stimulé par l'objectif commun d'une « vraie » musique russe. Il prend cependant vite conscience que le modèle préconisé par ses camarades est une création hybride, greffant des éléments russes tirés du folklore sur les méthodes et les formules occidentales — au mieux, une réalisation pittoresque visant à la couleur locale. Il donne un but plus direct à son art : la vie même.
Cet épanouissement artistique contraste avec les difficultés rencontrées par le musicien : comme beaucoup de propriétaires terriens, il est ruiné par l'Abolition du servage de 1861 et devra accepter un emploi mal payé et assujettissant de fonctionnaire subalterne. Dépourvu de moyens, il partagera un logement avec d'autres : étudiants, camarades du Groupe des Cinq (Nikolaï Rimski-Korsakov), poètes ou peintres. Il ne sera pas plus heureux sur le plan affectif : il connaît d'intenses amitiés féminines, mais avec des femmes beaucoup plus âgées, comme la sœur de Mikhaïl Glinka ou Nadejda Petrovna Opotchinina, la dédicataire de la sensuelle Nuit. Il semble avoir souscrit à une chasteté librement consentie pour se vouer exclusivement à son art, mais son attachement à certains de ses compagnons de cohabitations, tel le poète Arseni Golenichtchev-Koutouzov (ru), suggère une homosexualité latente. Comme Edgar Allan Poe ou Paul Verlaine, c'est un artiste maudit dont l’existence misérable contraste avec des dons immenses. Faible et impulsif, il tombe facilement sous la coupe de fortes personnalités (Mili Balakirev, Vladimir Stassov). Du moins servent-elles de catalyseurs qui lui font prendre conscience de son génie.
Un séjour à Moscou (1859) est une expérience décisive, se sentant désigné pour faire revivre l'ancienne Russie et l'étrange communion tissée entre le peuple et ses tsars. Moussorgski choisira deux de ces époques troublées comme sujets pour un nouveau type d'opéra : la mort du tsar Boris Godounov et la révolte du prince Ivan Khovanski contre l'occidentalisation de la Russie à l'orée du règne de Pierre Ier le Grand (La Khovanchtchina). « Drame musical populaire », et non opéra : c'est le peuple qui tire les ficelles de l'action et qui est le personnage central.
Dans la lignée de la conception impressionniste des mélodies, ces deux vastes fresques juxtaposent des tableaux d'un réalisme intense, qui transposent à une vaste échelle leur caractère de tranches de vie : « Le passé entre dans le présent. » Terminé en 1872 et représenté avec succès en 1874 au théâtre Marie, Boris est entièrement de la main de son auteur. L'expérience de chant parlé du Mariage y est exploitée avec une incomparable finesse psychologique et portée à un insurpassable degré de perfection. Entreprise en 1872, La Khovanchtchina est presque complétée en partition piano et chant à la mort de Moussorgski : la scène finale est ajoutée par Nikolaï Rimski-Korsakov, qui en réalise également l'orchestration. C'est le testament musical de l'auteur, son Parsifal. Il y réussit la synthèse parfaite du chant parlé avec une veine mélodique, encore plus généreuse que dans Boris dont témoigne l'ample et poignante mélodie du prélude orchestral.
L'angoisse étouffante des scènes d'hallucinations de Boris Godounov (opéra) avec leur carillon spectral impose Moussorgski comme un maître du fantastique en musique. Une nuit sur le mont Chauve (1867) constitue l'accomplissement dans ce domaine. Ce poème symphonique est par la suite adapté par Nikolaï Rimski-Korsakov (lui-même un maître du féerique, et non du fantastique), qui en arrondit les angles et adjoint un épilogue lumineux : la clarté de l'aube et le tintement des matines mettent en fuite les créatures de la nuit. Dans la version originale, beaucoup plus sombre, Satan règne en maître : le vrillement des cordes, le grognement des cuivres et le martèlement des percussions éveillent une irrésistible terreur et annoncent les partitions de films d'horreur des années 1960 (films de la Hammer). Les Tableaux d'une exposition (1874) comportent trois scènes de fantasmagorie macabre : les inquiétantes transformations d'un gnome, les mystérieuses voix de l'au-delà recueillies au fond des catacombes, et une sorcière assoiffée de sang poursuivant une petite fille à travers la forêt. Dans les Chants et danses de la mort (sur des textes de Golenischev-Koutouzov) (1875-1877), la Mort se montre à ses victimes sous les traits d'une allégorie médiévale, tantôt jubilante et poussant des cris féroces, tantôt fredonnant des berceuses d'une inquiétante sérénité. La partie de piano sombre et percussive, avec ses échos du Dies iræ et ses cliquetis d'ossements, suggère les funestes évolutions de la terrible Faucheuse.
Pour l'auteur, le rendez-vous avec la Camarde ne tarderait plus. Le succès de Boris avait été une brève rémission : la suite n'est qu'une lente déchéance, le musicien trouvant dans l’alcool un exutoire à son isolement et à ses difficultés matérielles. Pauvre, seul et abandonné de tous, il succombe à une crise cardiaque dans un hôpital militaire où il avait été admis par charité. On trouva le Grand Traité d'Instrumentation et d'Orchestration Modernes d'Hector Berlioz à son chevet : il était mort les armes à la main.
Moussorgski laisse environ cinquante œuvres musicales.
Une version de La Khovantchina orchestrée par Maurice Ravel (dont la partition incomplète a été perdue) avec la dernière scène non écrite par Moussorgski mais écrite et orchestrée par Igor Stravinsky—la partition retrouvée de la scène finale de sa main est parfois donnée en concert—a été commandée par Serge Diaghilev pour Fédor Chaliapine et jouée à Paris pour la saison 1911.
Sont nommés en son honneur :
Non exhaustive : Sélection de Classica, février 2017, Moussorgski en cinq disques.
Mili Balakirev
Alexandre Borodine
César Cui
Modeste Moussorgski
Nikolaï Rimski-Korsakov