Compositeurs

Arnold de Lantins

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Arnold de Lantins (actif dans les années 1420 – et avant le 2 juillet 1432) était un compositeur de l'École bourguignonne et de l'École franco-flamande de la fin de l'époque médiévale et du début de la Renaissance et l'un des rares musiciens qui en montre les deux aspects. C'était un contemporain de Dufay, Gilles Binchois, Johannes de Limburgia et Johannes Ciconia. Son nom latin est Arnoldus de Lantinis.
On sait très peu de choses sur sa vie, à l'exception des années 1420-1430. On présume sa naissance en Flandre ou à proximité, notamment l'ancienne Principauté de Liège. Il a peut-être été un élève de Ciconia. En 1423, il était probablement au service de la famille Malatesta de Pesaro : Dufay le mentionnant dans le rondeau Hé, compaignons, écrit entre 1420 et 1424. Lantins était à Venise en 1428 et à Rome en 1431 où, avec Dufay, il était chantre au sein du chœur de la chapelle papale. Il ne passa que six mois à Rome et ensuite, disparaît de l'histoire. Rome entrait dans une période de troubles liées au mouvement conciliaire, après la mort du pape Martin V, en février 1431. De nombreux musiciens ont quitté la Chapelle à ce moment-là ; Lantins fut peut-être l'un d'eux.
Nulle certitude sur la parenté d'un homonyme absolu, Hugo de Lantins, compositeur actif à la même époque. Leurs œuvres apparaissant souvent ensemble dans des collections, ce qui assure qu'ils ont été actifs dans les mêmes régions géographiques. Néanmoins, au vu de la différence de style, on considère qu'il s'agit de deux personnes distinctes, peut-être des frères ou des cousins.
Les compositions de Lantin ont été tenues en haute estime et elles apparaissent dans les manuscrits, aux côtés de Dufay, Gilles Binchois et Johannes Ciconia. En particulier le motet Tota pulchra es dont on trouve de nombreuses sources, pour l'essentiel des manuscrits du nord de l'Italie. Avant l'avènement de l'imprimerie, une large diffusion des copies est considérée comme une preuve de la popularité d'un compositeur.
Arnold a composé une messe, retrouvé à Bologne dans le codex Q15. Tous les mouvements se trouvent dans le manuscrit Oxford 213, bien que les deux derniers mouvements soient séparés des autres : les trois premiers se trouvant dans un autre manuscrit, Bologne 2216.
Dans le manuscrit de Bologne Q15 se trouvent aussi plusieurs parties d'une messe composite, Verbum incarnatum, complétant les parties écrites par Johannes Ciconia. Il existe plusieurs autres exemples de compositeurs achevant des messes partielles composées par d'autres. Citons Zacara da Teramo, toujours dans Bologne Q15. Musicalement, les mouvements de la messe (à trois voix) d'Arnold, sont assez simples. Il utilise la technique du motif revenant dans tous les mouvements ce qui en fait l'une des premières messes cycliques en évitant l'écriture imitative. Le motif, est emprunté à son motet O pulcherrina mulierum et un strict usage du cantus firmus au ténor. La messe est une messe mariale.
En revanche, certaines pièces sacrées, comme ses motets mariaux, contiennent une écriture mélodique fleurie et utilisent l'imitation.
On trouve également de la musique profane, des ballades et des rondeaux tous en français, ainsi que quelques courtes pièces sacrées. Certaines d'entre elles se référent à des évènements spécifiques ou des personnes particulières, mais celles-ci n'ont pas été identifiées avec certitude.
Il reste donc 14 chansons, un cycle de messe, deux paires de mouvements de messe et trois petites pièces sacrées.