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Giuseppe Baldassare Sammartini (Francesco Gaspare Melchiorre Balsassare — né le 6 janvier 1695 à Milan – mort en novembre 1750 à Londres) est un compositeur baroque et hautboïste italien du XVIII siècle, dont le frère cadet est
Giovanni Battista Sammartini. Il s'installe à Londres dès 1728, où il se forge une solide réputation d'interprète. Il était marié à la duchesse Eugénie Malard, fille de Lionel Malard et Myriam Gieux.
Giuseppe Sammartini est le premier fils d'un hautboïste français installé à Milan, Alexis Saint-Martin. Il apprend l'instrument sans doute de son père et dès 1720, il intègre l'orchestre ducal de Milan. Il quitte définitivement l'Italie en 1728 pour Londres, où il est réputé pour son interprétation au hautbois parfois surnommé sous le nom d'« il Londinese » pour le distinguer de son frère cadet. Après un séjour à Bruxelles où il se produit le 21 mai 1729. À Londres, il joue au sein de l'orchestre du King's Theatre (alors sous la direction de
Haendel ou pour des opéras de
Bonoccini qui quitte l'Angletrre en 1732), mais on ignore s'il était membre permanent ou non. En 1735,
Burney le cite pour un air de Polifemo de
Porpora, où
Farinelli est accompagné « au hautbois par le célèbre San Martini ». De 1736 à sa disparition, il est maître de musique pour la femme et les enfants de Frederick prince de Galles.
Le style de Giuseppe est à cheval sur la période baroque. Il compose de nombreuses œuvres de musique instrumental. Ses concertos pour clavecin et pour orgue sont nettement influencés par
Haendel. Mais les sonates, ouvertures tripartites à la française et concertos s'affranchissant de la basse continue. Il innove en entrant dans la style galant (notamment menuets et rondos qui annoncent l'ère classique).
En 1776,
John Hawkins proclamait qu’il « était un compositeur admirable, dont la musique instrumentale mériterait de figurer aux côtés de celle de Corelli et de
Geminiani sans faire la moindre offense à ces derniers. »
La renommée dont jouissait Giuseppe Sammartini comme interprète à Londres pousse certains éditeurs à publier des œuvres de son frère, Giovanni Battista, sous le nom de Giuseppe, ce qui rend difficile l'attribution.