Compositeurs

Josephine Caroline Lang

Piano
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Lied
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Marches
Sacred songs
Musique religieuse
Valse
Mazurka
Pièce
Elegies
par popularité

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1 Lied and 1 Walzer (1 Lied et 1 Walzer)2 Lieder from 'Die Landparthie'2 Lieder, Op.282 Lieder, Op.302 Mazurkas, Op.493 Klavierstücke (3 Piano Pieces)3 Lieder, Op.233 Lieder, Op.84 Deutsche Lieder, Op.34 Deutsche Lieder, Op.44 Deutsche Lieder, Op.54 Deutsche Lieder, Op.65 Gesänge, Op.435 Lieder aus dem 'Trompeter von Säckingen', Op.456 Deutsche Lieder, Op.116 Deutsche Lieder, Op.14 (6 morceaux allemands, Op.14)6 Deutsche Lieder, Op.156 Deutsche Lieder, Op.26 Deutsche Lieder, Op.276 Deutsche Lieder, Op.406 Gesänge, Op.76 Lieder, Op.106 Lieder, Op.126 Lieder, Op.136 Lieder, Op.256 Lieder, Op.266 Lieder, Op.9

A

Am Bache, Op.20An die ThräneApollo-MarschAuf der Reise, Op.22

D

Danse infernale, Op.46Deutscher Sieges-Marsch, Op.48

E

Elegie auf den Tod Ludwig Uhlands, Op.31 (Élégie sur la mort de Ludwig Uhland, Op.31)

G

Gruss in die Ferne, Op.44

H

Hochzeits-Marsch, Op.42

I

Ich möchte heim!, Op.41In der Dämmerung, Op.50

L

Lieder des Leids, Op.29Liederbuch

O

Ostern (Pâques)
Wikipedia
Josephine Caroline Lang, de son nom d'épouse Köstlin est une compositrice de lied et une chanteuse allemande de l'époque romantique, née à Munich le 14 mars 1815 et morte à Tübingen le 2 décembre 1880.
Fille de Theobald Lang (1783–1839), violoniste munichois et membre de l'orchestre de la cour de Munich, et de la chanteuse Regina Hitzelberger (1786–1827), elle s'est révélée très vite comme une enfant prodige. Après avoir reçu très tôt des leçons de piano, dès l'âge de neuf ans, elle a écrit ses premières compositions. Ses progrès au piano ont été très rapides et dès l'âge de douze ans, elle donnait ses premières leçons de piano pour renflouer un peu les caisses vides de sa famille, tout en continuant à développer ses dons pour la composition. Dès sa naissance, elle a souffert d'une mauvaise santé et elle a dû faire preuve de courage pour concilier la poursuite de ses études et les soins dont elle ne pouvait se passer. Plus tard, elle est entrée dans un collège où elle a manifesté des dons pour les langues et la littérature. Elle rendait souvent visite à son parrain, le peintre munichois Joseph Karl Stieler (1781–1858), dont elle avait hérité du prénom et dont la maison devint son second foyer après le décès de sa mère en 1827. Là, elle eut l'occasion de rencontrer de nombreux musiciens connus comme par exemple Felix Mendelssohn (1809–1847), qui par la suite devint à son tour le parrain de son premier fils Felix (1842–1868), ou le professeur de musique Ferdinand Hiller (1811–1885). Mendelssohn impressionné par ses lieder, lui donna des conseils pour le contrepoint et la basse continue. Il lui conseilla d'aller à Berlin se perfectionner auprès de Adolf Bernhard Marx (1795–1866), mais ses parents refusèrent.
Les années 1830 ont été la période la plus productive de Josephine Lang. En 1831 a été publié à Munich grâce l'appui de Mendelssohn, le premier cahier de lieder. Dans les années suivantes, elle s'est régulièrement produite comme chanteuse à la Cour de Munich et dans les salons privés. En 1838, elle se rend à Salzbourg pour rencontrer Constance Mozart, veuve de Wolfgang Amadeus Mozart et de Georg Nikolaus von Nissen. Les deux femmes ont entretenu par la suite une correspondance active. À partir de 1835, Josephine Lang retrouve chaque été le pianiste et compositeur Stephen Heller (1813–1888) pour des concerts à Augsbourg. Grâce à lui, elle réussit à avoir ses entrées à la Chapelle Royale de Munich et elle a pu attirer l'attention de Robert Schumann sur ses œuvres. Ce dernier découvre les lieder de Josephine, a pu les apprécier, les rendre publics et en faire une critique dans son journal « Neue Zeitschrift für Musik ». Josephine noue alors une solide amitié avec Clara Schumann (1819–1896). Cette dernière prit soin que les œuvres de Josephine paraissent non seulement dans le journal de Robert Schumann, mais également dans le Allgemeine musikalische Zeitung ou dans le Allgemeine deutsche Musikzeitung. En 1840, Josephine a été enfin nommée au poste de chanteuse de la chapelle de la Cour, et a pu se familiariser avec les chefs d'œuvre de la musique religieuse du catholicisme.
Épuisée par les énormes charges qu'elle assumait et par le décès de son père l'année précédente, elle doit en 1840 accepter l'ordre de Caroline-Auguste de Bavière (1792–1873), la veuve du roi, et partir en cure à Wildbad Kreuth. Là elle fait la connaissance du juriste Christian Reinhold Köstlin (1813–1856), qu'elle épousera deux ans plus tard. Ils vont habiter à Tübingen, où elle doit assurer le train de vie de la maison, les soins à sa famille; elle est ainsi conduite à consacrer moins de temps à son art. Elle a eu six enfants, parmi lesquels Theobald fortement handicapé de naissance. En 1850, son époux tombe malade et décède en 1856. Après cette disparition et malgré sa santé fragile, Josephine doit nourrir sa famille par ses leçons de piano et de chant et par ses compositions. Parmi ses élèves les plus illustres figurent le Prince Guillaume futur roi du Wurtemberg (1848–1921) et son cousin le Comte Eugen de Wurtemberg (1846–1877). Elle n'a pu consacrer tout le temps nécessaire à son travail de composition et pour la première fois, ses publications ont connu l'échec. C'est grâce à l'aide de ses vieux amis Ferdinand Hiller et Clara Schumann, que quelques-unes de ses publications renouèrent avec le succès. Cependant de nouveaux coups du sort touchent Josephine. Son fils Felix, qui promettait d'être un artiste talentueux, à l'âge de vingt ans, est atteint d'une maladie mentale et a dû être hospitalisé à Winnenden. C'est là qu'il perdit la vie dans un incendie en 1868. Josephine perdit également son fils handicapé Theobald en 1873 ainsi que son troisième fils Eugen en 1880 des suites du typhus. Quelques mois plus tard, elle décède le 2 décembre 1880.
Josephine Caroline Lang s'est mariée le 29 mars 1842 avec Christian Reinhold Köstlin, fils du professeur de théologie et membre du consistoire Nathanael Friedrich von Köstlin (de) (1776–1855) et de Heinrike Schnurrer (1789–1819). Elle a eu six enfants dont le professeur de théologie et musicologue Heinrich Adolf Köstlin (de), ainsi que Felix Reinhold Köstlin (1842–1868), artiste prometteur, trop tôt disparu. Sa fille Maria Regina (1849–1925) a épousé Richard Albert Fellinger (1848–1903) directeur d'une usine Siemens.
Dans son travail, Josephine Lang était une artiste douée, aux facettes multiples, utilisant aussi bien une technique sévère et économe qu'une virtuosité pianistique, qu'elle faisait dialoguer avec les voix. Sur le plan du style, elle se situe entre Mendelssohn et Schumann. À ses débuts, elle choisissait ses textes parmi les poètes contemporains Johann Wolfgang von Goethe (1749–1832), Heinrich Heine (1797–1856), Friedrich Rückert (1788–1866), Justinus Kerner (1786–1862), Nikolaus Lenau (1802–1850) ou August von Platen-Hallermünde (1796–1835), mais aussi des auteurs moins connus comme Wilhelm von Marsano (1797–1871) ou Christoph August Tiedge (1742–1851). Elle mit en musique également toute une série de poétesses comme Luise Brachmann (1777–1822), Helmina von Chézy (1783–1856) et d'autres. Après son mariage, elle utilisa aussi un nombre important de poésies de son époux que celui-ci avait publiées sous le pseudonyme de Christian Reinhold.
Plusieurs de ses compositions ont été transcrites par Mendelssohn, Friedrich Silcher (1789–1860) et d'autres pour chœur d'hommes. Josephine Lang a catalogué elle-même avec des numéros d'opus ses 124 lieder et quelques-unes de ses pièces pour piano, mais elle en avait égaré plus d'une à la suite de diverses circonstances. Son unique fils survivant Heinrich Adolf Köstlin (de) (1846–1907) a travaillé à établir le catalogue de ses œuvres, qui garde aujourd'hui encore sa validité. Ce fils a aussi publié une biographie de sa mère chez Breitkopf & Härtel.
Il est à noter que le choix de ses textes constitue une sorte de journal intime autobiographique, comme elle le reconnait dans plusieurs de ses lettres. À la lecture des textes choisis, on peut suivre les états d'âme du moment, ses problèmes de santé, mais aussi les coups du sort qui ont touché sa famille. Composer avait pour Josephine et selon sa propre interprétation, une fonction thérapeutique.
Liste alphabétique de ses lieder :