Compositeurs

Louis-Gabriel Guillemain

Violon
Flûte
Viole de gambe
Clavecin
Sonate
Quatuor
Caprice
Pièce
par popularité
12 Violin Sonatas, Op.1 (12 Sonates pour violon, Op.1)6 Sonatas for 2 Violins, Op.4 (6 Sonates pour deux violons, Op.4)6 Sonatas for 2 Violins, Op.5 (6 Sonates pour 2 violons, Op.5)6 Sonates en quatuors, Op.12 (6 sonates en quatuors, Op.12)Amusement pour le violon seul, Op.18Pieces de clavecin en sonates, Op.13
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Louis-Gabriel Guillemain (Paris, 15 novembre 1705 – Chaville, près de Paris, 1 octobre 1770) est un compositeur et violoniste français du début de la période classique. Il est l'un des premiers compositeurs français de symphonies et l'égal de Jean-Marie Leclair au violon, « qu'il dépasse même quelquefois en audace et en brio ».
Élevé chez le comte de Rochechouart, il apprendra le violon et étudiera notamment à Turin en Italie pour compléter sa formation. Élève de Giovanni Battista Somis et peut-être de Jean-Marie Leclair, lui aussi élève de Somis, comme Jean-Pierre Guignon et Gaetano Pugnani.
En 1729, à vingt-quatre ans, et pour une brève période, il est membre de l'orchestre à l'opéra de Lyon en tant que « symphoniste ». Le 29 mars 1734, il obtient le poste de premier violon à l'Académie royale de Dijon et publie son premier opus la même année, dédié à Monsieur Chartraire de Bourbonne, son soutien, président au parlement et également violoniste, tout comme l'œuvre 3. Un autre voyage en Italie à cette période n'a laissé aucune trace.
Après s'être installé à Paris en 1737, il officie dans de nombreux domaines de la musique, composant différentes sonates et continuant à jouer du violon, notamment avec le célèbre Guignon. Il obtient un poste important à la cour de Versailles, « ordinaire de la musique et de la Chapelle et de la Chambre du roi » (avec une pension de 500 livres à partir de juin 1750, en outre le musicien le mieux payé de la cour, avec 1 650 livres en 1760 alors que Guignon n'en perçoit que 1 350) et dans l'orchestre du théâtre des petits cabinets de la Marquise de Pompadour, de 1747 à 1750.
Pendant les années 1750, ses œuvres sont jouées dix-neuf fois au Concert Spirituel, mais volontairement, il n'y paraît jamais comme soliste, sauf peut-être le 18 mai 1750, pour un de ses concertos. L'écrivain Pierre-Louis d'Aquin de Château-Lyon (1720–1795 ou 1796, fils de l'organiste Louis-Claude Daquin) a écrit dans sa sixième Lettre sur les hommes célèbres :
« Lorsqu'on parle d'un homme plein de feu, de génie et de vivacité, il faut nommer M. Guillemain, Ordinaire de la Musique du Roi ; c'est peut-être le violon le plus rapide et le plus extraordinaire qui se puisse entendre. Sa main est pétillante, il n'y a point de difficultés qui puissent l'arrêter, et lui seul en fait naître dans ses savantes productions qui embarrassent quelquefois ses rivaux. Ce fameux artiste est parmi les grands Maîtres un des plus féconds et l'on convient que ses ouvrages sont remplis des beautés les plus piquantes. »
En 1757, il épouse Catherine Langlais (née le 13 janvier 1715) et entre en 1759 au service de Louis XV comme violoniste. Ses dernières publications datent de 1762.
De caractère sombre, mélancolique, alcoolique et appauvri par des achats extravagants (tapisseries et meubles) traqué par ses créanciers, alors qu'il se rend à Versailles à pied, il se suicide en se poignardant au pied d'un saule. Certains récits contemporains font le tableau de quatorze coups. Même si ces détails sont pour le moins surprenants, il semble qu'il se soit bien suicidé. Il est enterré le jour-même. Sa veuve se voit attribuer une pension de 600 livres qu'elle touche de 1772 à 1779.
Les dix-huit opus de Guillemain publiés entre 1734 et 1762, uniquement de la musique instrumentale, sont très différents. Dans son premier opus, il conserve un schéma à trois mouvements, mais il dépasse parfois la virtuosité de Leclair (« en audace et en brio » dit Lionel de La Laurencie) et fort peu de violonistes en 1734 auraient pu aborder ces sonates. En revanche, son opus 2 (1738) pour quatuor avec flûte, est beaucoup moins virtuose. L'opus 11 (1742), son troisième livre pour violon, annonce le langage classique. Quant à l'opus 12 (1743), il contient la plus charmante des musiques de l’auteur. Il en reprendra le même effectif pour l'opus 17, en 1756. Dans ces quatuors, il donne une part égale aux instruments mélodiques où chacun joue d'imitation. Dans l'opus 13 suivant, écrit pour Clavecin en sonate, il donne un rôle secondaire au violon, suivant l'exemple de Mondonville qui publiait dès 1734, d’innovantes sonates avec violon obligé, opus 3.
Guillemain est l'un des premiers compositeurs français à écrire pour la symphonie d'orchestre, avec son opus 6, dès 1740 et l'opus 14 en 1748, qui montre des allegros de sonate déjà très accomplis d'une structure intéressante dans une découpe à l'italienne (vif–lent–vif).
Son ultime opus, Amusement pour le violon seul (1762) est l'une des premières œuvres françaises pour violon seul. Elle est composée sur dix-huit airs de divers auteurs, variés de toute sorte de manière, suivis par des caprices « de la plus haute virtuosité ».