Compositeurs

Mikalojus Konstantinas Čiurlionis

Piano
Orchestre
Prélude
Pièce
Fugue
Poème symphonique
Musique traditionnelle
Chanson
Fughettas
Variation
par popularité

#

2 Folksongs2 Pieces, Op.17 (2 Pièces Op.17)3 Pieces, Op.194 Preludes, Op.21 (4 Préludes, Op.21)

F

Fughetta in D minor (Fughetta en ré mineur)Fugue, Op.34Fugue, VL 219Fugue, VL 220

I

In the Forest (Dans la forêt)

M

Musical Moment (Moment Musical)

P

Piano Pieces, Op.29Preludes, Op.15Preludes, Op.16Preludes, Op.22Preludes, Op.26Preludes, Op.30Preludes, Op.31Preludes, Op.33Preludes, Op.7

T

The Sea (La mer)The Sea, Op.28 (La mer, Op.28)

V

Variations on the Theme 'Besacas', Op.18
Wikipedia
- Dans la forêt, poème symphonique (1901)- Quatuor à cordes en ut mineur (1902)- La Mer, poème symphonique (1907)- La Mer, cycle pour piano (1908)
Mikalojus Konstantinas Čiurlionis, né le 22 septembre 1875 à Senoji Varėna (district de Varėna, sud de la Lituanie, alors dans l'Empire russe) et mort le 10 avril 1911 à Pustelnik (arrondissement de Marki près de Varsovie, en Pologne), est un compositeur et peintre lituanien.
Né la même année que Maurice Ravel, Mikalojus Konstantinas Čiurlionis étudie entre 1894 et 1899 en classes de piano et de composition au Conservatoire de Varsovie. À partir de 1901, il poursuit sa formation en classe de composition avec Carl Reinecke au Conservatoire de Leipzig (Allemagne), ville où il enrichit sa culture générale (qui est très universelle puisqu'il s'intéresse également, jusqu'à la fin de sa vie, à l'astrologie, la chimie, l'histoire, la philosophie...). Puis il revient à Varsovie et y intègre en 1904 l'École des Beaux-Arts, désirant également se consacrer à la peinture. Suivent plusieurs années – agrémentées de voyages en Allemagne et en Autriche durant lesquels il parfait son éducation artistique – où il mène conjointement une double carrière de compositeur et de peintre (avant que cette dernière ne prenne plutôt le dessus). En 1906, il visite Prague, Dresde, Nuremberg, Munich où il découvre notamment Max Klinger, puis revient par Vienne où il est séduit par les expositions d'art et d'industrie, les églises baroques. À Varsovie, il dirige un temps un chœur lituanien établi dans cette ville et pour lequel il écrit plusieurs œuvres chorales a cappella (notamment des harmonisations de chants populaires). En 1907, il s'installe à Vilnius, la capitale de la Lituanie, dont il devient un des chantres de l'identité nationale. Il prend part à tous les évènements artistiques de la ville, il y compose son opéra « Jurata », harmonise les chants populaires lituaniens, organise des soirées musicales à la « Société d'Art international et lituanienne ». C'est à Vilnius que sont créés ses meilleurs tableaux, appelés « Sonates ». Malheureusement, ses compatriotes sont indifférents à ses créations et il reste incompris et solitaire dans ses aspirations. En 1908, il est de passage à Saint-Pétersbourg (Russie) où il rencontre notamment Serge Diaghilev et Vassily Kandinsky. Il y retrouve aussi son compatriote lituanien et vieil ami de Vilnius, Mstislav Doboujinski. Mais il connaît des difficultés matérielles et, en outre, des problèmes de santé qui culminent avec une pneumonie dont il meurt en 1911, la même année que Gustav Mahler.
En musique, il est l'auteur de quelque 300 compositions dans des domaines variés (piano — dont de nombreux préludes et fugues —, orgue, musique de chambre, orchestre, chœurs...), l'une de ses plus connues étant le poème symphonique La Mer (1903-1907), sans doute son œuvre majeure (contemporaine du triptyque pour orchestre composé sous le même titre en 1905 par Claude Debussy). Dans la forêt, également un poème symphonique (1900-1901), le quatuor à cordes en ut mineur (1901-1902) et un cycle pour piano lui aussi nommé La Mer (1908) sont trois autres de ses compositions majeures.
En peinture, M. K. Čiurlionis crée environ 300 tableaux, dans la mouvance du symbolisme et de l'Art nouveau, dont un triptyque abordant le thème de la mer une fois de plus, sa Sonate de la mer (*) de 1908, comprenant trois mouvements intitulés Allegro, Andante et Finale. Il « compose » d'ailleurs souvent des « suites » de tableaux, dont les titres font régulièrement référence à la musique, notamment d'autres « sonates », comme la Sonate du soleil (*) de 1907, en quatre tableaux. Il réalise aussi des « cycles » ambitieux, tels La Création du Monde (*), cycle de treize tableaux de 1905-1906 ou Le Zodiaque (*), cycle de douze tableaux de 1907 et, en outre, nombre de tableaux et dessins isolés, dont trois Contes de fées (*) de 1908-1909, ainsi que Les Croix de Samogitie (*) et Rex (*), deux de ses dernières toiles, de 1909.
(*) : Voir galeries ci-dessous.
Le Jour (Diena)
La Nuit (Naktis)
Vision (Regėjimas)
Capricorne. Fantaisie (Ožiaragis. Fantazija)
Matin. Fantaisie(Rytas. Fantazija)
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
XIII
Allegro
Andante
Scherzo
Finale
Bélier (Avinas)
Taureau (Jautis)
Gémeaux (Dvyniai)
Cancer (Vėžys)
Lion (Liūtas)
Vierge (Mergelė)
Balance (Svarstyklės)
Scorpion (Kurklys)
Sagittaire (Šaulys)
Capricorne (Ožys)
Verseau (Vandenys)
Poissons (Žuvys)
Allegro
Andante
Finale
Les Rois - Conte de fées (Karalių - Pasaka)
Le Château - Conte de fées (Pilis - Pasaka)
La Forteresse - Conte de fées (Tvirtovė - Pasaka)
Les Croix de Samogitie (Žemaičių koplytstulpiai)
Rex
En 1911, la revue Apollon lui consacre un article dans son numéro 5, sous la plume de son créateur Sergueï Makovski. C'est en partie grâce à cet article élogieux et aux soutiens qui en résultent que ce musicien et peintre retrouve sa place de précurseur de l'art moderne, aujourd'hui encore méconnue. En 1912, Mir Iskousstva organise une exposition posthume de 125 toiles groupées en différents cycles : des paysages fantastiques, un univers originel irréel. Čiurlionis avait été, jusque-là, le seul à oser incarner ses rêves sur la Création du monde dans sa peinture à la limite du figuratif et de l'abstrait.
Plus généralement, après son décès, Čiurlionis devient un des symboles de la Lituanie. Entre autres exemples, à Kaunas, deuxième ville du pays, le Musée national d'art qui porte son nom (Nacionalinis Mikalojaus Konstantino Čiurlionio dailės muziejus (lt)) abrite la majeure partie de ses toiles et dessins. Dans la capitale, Vilnius, l'École nationale d'art qui porte également son nom (Nacionalinė Mikalojaus Konstantino Čiurlionio menų mokykla (lt)) regroupe trois départements, Musique, Danse et Beaux-Arts. Le musicologue Vytautas Landsbergis (président du pays de 1990 à 1992) a consacré plusieurs ouvrages au compositeur, dont une biographie publiée en 1992 et une édition critique de l'Œuvre pour piano publiée en 2004. Et depuis 1968, une formation de quatuor à cordes se nomme "Quatuor Čiurlionis".
Ce sont les musées de Lituanie qui rassemblent, à Kaunas et Vilnius, la presque totalité de l'héritage artistique du peintre. Hors des frontières de son pays il reste méconnu. Il occupe pourtant une place privilégiée aux sources de l'art du XX siècle à l'époque de transition vers l'abstraction pure.
En France également, Čiurlionis reste fort méconnu, même si le Musée d'Orsay a consacré au peintre une exposition fin 2000 - début 2001. De plus, la Sonate du soleil et Le Zodiaque ont été montrés du 8 octobre 2011 au 12 février 2012, dans le cadre de l'exposition L'Europe des esprits, au musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg. Quant aux enregistrements discographiques d'œuvres du compositeur (de même que sa programmation en concert), ils sont peu nombreux, voire indisponibles, en France.
Notons encore qu'en astronomie, un astéroïde, numéroté 2420 et découvert en 1975 par l'astronome russe Nikolaï Tchernykh, porte aussi son nom. Et en alpinisme, un des sommets de la chaîne du Pamir (Tadjikistan) s'appelle "Mont Čiurlionis" (5 794 m d'altitude) depuis sa première ascension en 1964.
Mikalojus Konstantinas Čiurlionis sur quatre sites :