Compositeurs

Paul Rougnon

Piano
Alto
Violon
Voix
Organ
Harmonium
Cor d'harmonie
Flûte
Étude
Caprice
Fantaisie
Pièce
Allegro
Andante
Scherzo
Concertino
Concerto
Chanson
par popularité
12 Études faciles, Op.2215 Caprices-études, Op.2615 Études, Op.122 Pièces brèves pour orgueAllegro appassionatoAndante et ScherzoConcertino romantique, Op.138Fantaisie de concertFantaisie-capriceLe bataillon de la reineLes Enfants du Poitou!Rapsodie italienneSerenata, Op.115
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Paul-Louis Rougnon est un professeur de musique et compositeur français, né le 24 août 1846 à Poitiers et mort le 11 décembre 1934 à Saint-Germain-en-Laye.
Paul Rougnon est le fils de Louis Rougnon et Claire Clotilde Robin. Élève au lycée Bonaparte (devenu depuis le lycée Condorcet), il entre au Conservatoire de Paris en 1861 en tant qu'élève-auditeur, puis devient élève-titulaire en 1862. Le directeur du Conservatoire est alors Daniel-François-Esprit Auber. Il étudie auprès de maîtres tels qu’Édouard Batiste en solfège (première médaille en 1865), François Bazin pour l'harmonie et accompagnement pratique (troisième accessit en 1868), Ambroise Thomas pour la composition (premier prix de contrepoint et fugue en 1870), Antoine François Marmontel pour le piano et César Franck pour l'orgue.
En 1873, à 27 ans, sous le directorat de Ambroise Thomas, Rougnon devient professeur de solfège pour les instrumentistes hommes au Conservatoire de Paris jusqu'à son départ en retraite en 1921. Il se consacre au professorat et à l'Orphéon, tout en composant de nombreuses œuvres, certaines à visées pédagogiques (compositions pour les concours de fin d'années), d'autres à visée populaire (dans le cadre de l'Orphéon). Ses traités de solfège et de piano sont toujours réédités (par les éditions Combre) et utilisés dans de nombreux conservatoires aujourd'hui. Par ailleurs, influencé par Adolphe Sax, dont il a fréquenté l'atelier, et par l'essor des instruments à vent, il compose de nombreux airs pour fanfares. Il reçoit la médaille d'or à l'Exposition universelle de 1900 pour l'ensemble de ses ouvrages d'enseignement.
En 1887, il épouse Marie-Louise-Catherine de Beurmann, petite fille du chevalier de l'Empire Pierre Frédéric de Beurmann (1780-1838), petite nièce de Jean Ernest de Beurmann et Frédéric Auguste de Beurmann, dont il a cinq enfants. Paul Rougnon habite en 1873 avec sa mère au n 49 rue des Martyrs, puis avec sa femme Marie-Louise Beurmann et leurs enfants.
Devenu professeur au Conservatoire de Paris, il y enseigne jusqu'à sa retraite en 1921, le solfège pour les instrumentistes. C'est en 1911, sous la présidence de Gabriel Fauré, que le Conservatoire déménage de la rue du Conservatoire à la rue de Madrid. Parmi les élèves de Rougnon, on compte Alfred Cortot (qui vantera son enseignement, comme l'indique son biographe Bernard Gavoty), Yves Nat, Fernand Oubradous, Noël Gallon, André Bloch, Henri Mulet. En 1896, Théodore Dubois succède à Ambroise Thomas à la direction du Conservatoire de Paris. Il inaugure la pratique de confier à des compositeurs la création d’œuvres spécifiquement destinées aux concours d'instrument des fins d'années académiques. Paul Rougnon, à sa demande, se lance dans la composition d’œuvres de concours pour divers instruments (alto, trompette, piano). Parallèlement au professorat et aux compositions de concours, il participe à partir de 1873, comme administrateur et compositeur, à l'Orphéon et aux Sociétés musicales mutuelles, qui, à la fin du XIX siècle et au début du XX siècle, visaient à mettre l'art choral à la portée de tous.
« Depuis mon entrée au Conservatoire, en qualité d'élève, jusqu'à ma sortie en qualité de retraité, j'ai connu une quantité de professeurs de chant se succédant les uns aux autres en apportant chacun leurs systèmes, leurs procédés, leurs méthodes.
La même observation peut être faite pour toutes les branches du vaste enseignement musical au Conservatoire : solfège, instruments de musique, harmonie, contre-point et fugue, composition. Chaque professeur enseigne selon ses idées personnelles et sous sa propre responsabilité. Ce sont les succès de ses élèves dans les examens et les concours qui viennent démontrer sa valeur.
C'est donc une grosse erreur de prétendre qu'au Conservatoire, l'enseignement est rétrograde et soumis à une unité de doctrines qui établit une sorte d'éteignoir paralysant les progrès des élèves. Je ne connais pas d'établissement scolaire musical où l'enseignement soit plus libre et plus libéral, laissant aux élèves toute latitude de pouvoir utiliser, selon les impulsions de leur nature, les principes qu'ils y ont recueillis. »
Citons, parmi les œuvres de Paul Rougnon :
Paul Rougnon est cité dans la Biographie universelle des musiciens et Bibliographie générale de la musique, d'Arthur Pougin et François-Joseph Fétis (réédité en 2010 par Nabu Press).
Il est cité dans les Maîtres contemporains de l'orgue (quatrième volume), de Joubert.
Il est mentionné par Jean-Philippe Navarre dans la préface de la réédition des Gaietés du Conservatoire, d'Albert Lavignac (éditions Mardaga, 2002).
L'enseignement de Rougnon est évoqué dans la biographie d'Alfred Cortot, par Bernard Gavoty.