Pierre de La Rue
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5 Masses (5 messes)A
A vous non autre servirAbsalon fili miAu feu d'amourAutant en emporte le ventC
Ce nest pasChoirbook, D-Ju MS 12Cueurs desolez par toutes nationsD
De l'oeil de la fille du roiDedans boutez dedansDonzella non me culpeysF
Fors seulementI
II viendra le jour désiréL
Leal schray tante (Leal Schray tante)M
Ma bouche ritMijn herz altijt heeft verlanghenMissa Ave MariaMissa Ave Sanctissima Maria (Missa Ave Maria Sanctissima)Missa De Beata VirgineMissa L'homme arméMissa O salutaris hostiaO
O salutaris hostiaP
Plores gemier / Requiem aeternamPourquoi tant me fault il attendrePuisque je suis hors du compteR
RequiemS
Sancta Maria virgo / O Maria virgo mittisSecretz regretzSi dormieroSoubz ce tumbelT
Tous les regresTous nobles ceursTrop plus secret que ma partie suisV
Vexilla regis prodeuntW
Wir danken dir, o Gottes Lamm (Nous te remercions, ô Agneau de Dieu)WikipediaPierre de La Rue parfois nommé Pierchon, Van Straeten, de Vimté ou Platensis, (né vers 1460, probablement à Tournai, et mort le 20 novembre 1518) est un compositeur franco-flamand de la Renaissance.
Fils d'un père trompettiste à la Cour de Bourgogne, il est probablement né à Tournai, (république communale au sein du comté de Flandre des ducs de Bourgogne), actuellement en Belgique mais peu de traces demeurent des premières années de sa vie. Le premier fait authentifié est sa présence à la cathédrale de Sienne en Italie, où il a été employé en tant que chanteur de 1483 à 1485. Après Sienne, en 1492 il va à la cathédrale de Bois-le-Duc (actuellement aux Pays-Bas), mais l'année suivante il rejoint la chapelle de l'empereur Maximilien. Après, il passe au service de son fils Philippe I de Castille. Le reste de sa carrière a été centré sur Bruxelles, bien qu'il ait fait au moins deux voyages en Espagne, et a passé quelque temps à Malines et à Courtrai, où il mourut. Une épitaphe sur son tombeau à Courtrai laisse supposer qu'il a dû travailler pour les cours de France et de Hongrie bien qu'aucune autre preuve ne confirme cette hypothèse. Au cours de ses voyages, il a rencontré plusieurs autres compositeurs actifs à la même époque (par exemple
Josquin,
Isaac et
Antoine de Févin) et ces rencontres ont pu être décisives sur le développement de son style.
De La Rue a écrit des messes, motets, Magnificats, arrangements de Lamentations, et des chansons en langues française et néerlandaise, en général avec plus de diversité que la plupart des autres compositeurs de sa génération, excepté peut-être Josquin Lebloitte. Il semble avoir composé de la musique pendant environ vingt années, commençant à son retour d'Italie ; il a été presque impossible jusqu'ici de dater aucun de ses travaux avec précision, mais ils se conforment pour la plupart aux tendances stylistiques répandues autour de 1500.
La plupart de ses messes sont pour quatre ou cinq voix, bien qu'il y en ait deux pour six voix, dont la Missa Ave sanctissima Maria en canon, un exploit techniquement difficile digne d'
Ockeghem. La plupart de ses messes sont construites sur des cantus firmus, bien qu'il écrive de temps en temps des messes-parodies. Il a aimé alterner des textures pour le contraste, employant souvent des passages avec seulement deux voix intercalées entre des parties où les voix sont toutes présentes.
Les motets de de La Rue sont la plupart du temps pour quatre voix ; ils emploient l'imitation dominante, mais rarement au départ (à la différence du modèle de Josquin). Ses trente chansons montrent une diversité de style, plutôt semblables au style bourguignon tardif (par exemple, comme ceux de
Hayne van Ghizeghem ou
Gilles Binchois), et d'autres qui emploient le style polyphonique. Il semble ne pas avoir pris pour modèle la frottola italienne qui met en lumière les textures homophoniques (que Josquin a employées si efficacement dans ses populaires El Grillo et Scaramella), quoiqu'il ait vécu en Italie.
Rabelais le mentionne dans Le Quart Livre parmi d'autres compositeurs.
Jean Molinet le mentionne également dans sa Déploration sur la mort de Johann Ockeghem, mise en musique par
Josquin des Prés :
"Accoutrez-vous d'habits de deuil/ Josquin, Pirchou, Brumel, Compère,/ Et plorez grosse larme d'œil,/ Perdu avez votre bon père."