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Sabine Baring-Gould

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Church Songs (Église Chansons)English Folk-Songs for Schools (Anglais Folk-Songs pour les écoles)English MinstrelsieSongs and Ballads of the West (Songs and Ballads de l'Ouest)
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Le révérend Sabine Baring-Gould, né le 28 janvier 1834 à Exeter et mort le 2 janvier 1924 au manoir de Lew Trenchard dans le Devon, est un prêtre anglican, romancier, mythographe et folkloriste anglais. Il est l'auteur de 1 240 monographies consacrées aux sujets les plus divers. Ses recueils de chansons traditionnelles du Devon sont l'une des sources du premier renouveau folk britannique. Ses recherches érudites sur la lycanthropie et les croyances médiévales ont retenu l'attention d'auteurs de littérature fantastique comme Lovecraft.
Son manoir familial de Lew Trenchard, dans le Devon, a été reconverti en hôtel.
Sabine Baring-Gould est le fils aîné et l'héritier du juge Edward Baring-Gould (1804–1872), lord de Lew Trenchard, et Deputy Lieutenant du Devon. Son père avait servi avec le grade de lieutenant de cavalerie légère dans l'Armée des Indes jusqu'en 1830, puis avait épousé Sophia Charlotte Bond, fille de l'amiral Francis Godolphin Bond de la Royal Navy. Le grand-père paternel de Sabine Baring-Gould est le juge et Deputy Lieutenant William Baring († 1846), qui obtint l'autorisation par privilège royal d'ajouter à son nom et ses armoiries ceux de sa mère Margaret, née Gould : il put ainsi hériter du manoir de Lew Trenchard en satisfaisant au testament laissé par son grand-père maternel, l'amiral William Drake Gould (1719–1767) de Lew Trenchard. Cette famille Gould descendrait d'un certain John Gold, croisé qui prit part au siège de Damiette (1218) et reçut en 1220 de Ralph de Vaux, en hommage à sa valeur au combat, la terre de Seaborough dans le Somerset. Margaret Gould était l'épouse de Charles Baring (1742–1829) de Courtland dans la paroisse d'Exmouth, dont la pierre tombale est encore visible dans l'église de Lympstone. Ce Charles Baring était le frère benjamin du baronnet Francis Baring (1740–1810) et de John Baring (1730–1816), fondateurs de la Barings Bank.
Le prénom de Baring-Gould est en fait le nom de famille de sa grand-mère paternelle Diana Amelia Sabine († 1858), sœur de l'explorateur des pôles Edward Sabine.
Au cours de sa jeunesse, ses parents voyageaient sans cesse à travers l'Europe, de sorte qu'il fut essentiellement éduqué par des précepteurs et ne passa vraiment que deux années au lycée, d'abord à King's College School à Londres (l'école était alors abritée dans Somerset House) puis, pendant quelques mois, à Warwick School. Là, sa scolarité fut interrompue par une affection des bronches dont il souffrit toute sa vie. En réponse à cette santé défaillante, son père envisageait de lui organiser un grand tour en Europe.
En 1852, il fut admis à l'université de Cambridge, où il obtint le diplôme de Bachelor of Arts en 1857, puis de Master of Arts à Clare College (Cambridge) en 1860. Au mois de septembre 1853, il fit part à Nathaniel Woodard de son désir d'entrer dans les ordres. Il n'enseigna guère qu'une dizaine de jours dans l'une des écoles de Woodard, celle de Lancing College dans le Sussex ; il fut alors réaffecté à Hurstpierpoint College, où il enseigna de 1857 à 1864. Outre sa charge de professeur de langues et de sciences, il fit fabriquer les étagères en fer forgé de la bibliothèque du lycée, et peignit les murs de scenes tirées des Canterbury Tales et de La Reine des fées.
Il fut ordonné prêtre en 1864, et nommé vicaire de Horbury Bridge, dans le West Riding of Yorkshire. Là, il fit la connaissance de Grace Taylor, fille d'un meunier alors âgée de 14 ans dont il s'éprit. Le doyen John Sharp invita Grace à passer deux ans dans sa famille d'York pour y apprendre les bonnes manières. Baring-Gould, entre-temps, fut affecté à la paroisse de Dalton, près de Thirsk. Il épousa Grace en 1868 à Wakefield.En 48 ans de mariage, le couple eut 15 enfants, dont un seul atteignit l'âge adulte. Lorsqu'il enterra sa femme en 1916, il fit graver sur sa tombe l'épitaphe latine Dimidium Animæ Meæ.
Baring-Gould devint le pasteur d'East Mersea (Essex) en 1871 et y passa dix ans. À la mort de son père, en 1872, il hérita des terres familiales, quelque 1 200 ha autour de Lew Trenchard dans le Devon, avec survivance de la paroisse de Lew Trenchard. Lorsque la survivance devint vacante en 1881, il put en prendre le titre, obtenant ainsi les titres de pasteur et d'écuyer. Il fut réparer l'église Saint-Pierre et remania entièrement (entre 1883 et 1914) le manoir de Lew Trenchard.
Baring-Gould considérait ses recueils de chansons folkloriques, recueillies auprès de paysans du Devon et des Cornouailles, comme son chef d’œuvre. Son premier recueil de chansons, Songs and Ballads of the West (1889–91), parut en quatre livraisons entre 1889 et 1891. Son éditeur, Henry Fleetwood Sheppard, lui proposa de publier un second recueil : ce sera A Garland of Country Songs (1895). Une édition augmentée des Songs of the West parut en 1905, mais Sheppard était mort en 1901, et le musicologue qui avait recueilli de nouveaux airs, Cecil Sharp, se vit proposer d'en être l'éditeur.
Sharp et Baring-Gould collaborèrent à nouveau pour l'édition des 53 English Folk Songs for Schools (1907) : ce manuel de chant sera pour le 60 années suivantes une référence pour les écoles d'Angleterre. Quoiqu'il ait éprouvé le besoin de censurer certaines des paroles, il a laissé en 1914 ses notes originales intactes à la librairie de Plymouth, pour les futurs étudiants d'histoire locale, préservant ainsi plusieurs témoignages du temps passé. Ces chansons, ainsi que d'autre cahiers manuscrits de Baring-Gould découverts à Killerton en 1998, ont été microfilmées en 1998. Depuis 2011, une édition complète de ces manuscrits a été publiée et mise en ligne par le Devon Tradition Project sous la direction de Wren Music en partenariat avec l'English Folk Dance and Song Society. Trente caisses de documents manuscrits inédits (les manuscrits de Killerton) sont conservés au Devon History Centre d'Exeter.
Cecil Sharp dédia son essai English Folk Song: Some Conclusions (1907) à Baring-Gould.
Baring-Gould a composé plusieurs hymnes anglais, dont les plus connus sont Onward, Christian Soldiers et Now the Day Is Over. Il a également traduit du basque en anglais le chant de noël « L'archange Gabriel » (Deikundea).
Baring-Gould écrivit plusieurs romans, dont The Broom-Squire dont le cadre est Devil's Punch Bowl (1896), Mehalah: a story of the salt marshes (1880), Guavas the Tinner (1897), une Vie des Saints en 16 volumes, ainsi qu'une biographie de l'excentrique poète-vicaire Robert Stephen Hawker. Il a écrit environ 200 nouvelles pour des magazines et périodiques : plusieurs ont été réunies dans des anthologies : Book of Ghosts (1904), Dartmoor Idyllys (1896), et In a Quiet Village (1900). Ses études du folklore anglais sont regroupées dans « Le livre des loups-garous » (The Book of Were-Wolves, 1865), et constituent l'une des sources les plus citées sur la lycanthropie. Baring-Gould écrivait le plus souvent debout, et l'on peut voir son écritoire dans le manoir.
L'un de ses essais les plus lus est Curious Myths of the Middle Ages, publié en deux parties (1866 et 1868), qui a connu plusieurs rééditions depuis. « Chacun des vingt-quatre chapitres de ce livre, écrit le critique S. J. Mariconda, traite d'une superstition particulière, de ses variantes et de ses sources. » H. P. Lovecraft y fait allusion comme « ce curieux corpus de savoir médiéval que le regretté Mr. Baring-Gould a mis en un livre avec tant d'à-propos. »
Baring-Gould a beaucoup écrit sur l'histoire du West Country anglais :
Il a laissé une autobiographie en deux tomes : Early Reminiscences, 1834–1864 et Further Reminiscences, 1864–1894.
Baring-Gould, avec son ami Robert Burnard, organisa en 1893 les premières fouilles archéologiques scientifiques de huttes rondes préhistoriques sur le site de Grimspound près de Dartmoor. Ils s'associèrent les compétences de R. N. Worth, R. Hansford Worth, du Rev. W. A. G. Gray et du Dr Prowse pour mener à bien cette tâche. C'est ainsi que se forma la commission de la Devonshire Association pour l'exploration de Dartmoor. Baring-Gould en était le secrétaire et il composa le premier des dix rapports annuels publiés jusqu'en 1905. L'état actuel des alignements et cercles mégalithiques préhistoriques de Dartmoor doit beaucoup aux recherches de cette commissions. Baring-Gould presida la Devonshire Association en 1896, ainsi que la Royal Institution of Cornwall de 1897 à 1907.
Il a consacré au moins deux livres au pays de Dartmoor :
Sa femme Grace mourut au mois d'avril 1916, et il ne se remaria pas ; lui-même mourut le 2 janvier 1924 dans son manoir de Lew Trenchard, et il fut inhumé aux côtés de sa femme.
L'un de ses petits enfants, William S. Baring-Gould (1913–1967), fut un spécialiste reconnu des études holmésiennes : il a laissé une biographie reconstituée du célèbre détective où, pour combler les vides laissés par le corpus holmésien, il a librement puisé dans les souvenirs d'enfance de son grand-père — contemporain de Holmes. Sabine Baring-Gould est un personnage du pastiche holmésien de Laurie R. King The Moor.