Compositeurs

Piano Trio No.1, Op.18

Compositeur: Saint-Saëns Camille

Instruments: Violon Violoncelle Piano

Tags: Trio

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Charles Camille Saint-Saëns (/sɛ̃.sɑ̃s/), né à Paris le 9 octobre 1835 et mort à Alger le 16 décembre 1921, est un pianiste, organiste et compositeur français de l'époque romantique.
Il a écrit douze opéras, dont le plus connu est Samson et Dalila (1877), de nombreux oratorios, cinq symphonies, cinq concertos pour piano, trois pour violon et deux pour violoncelle, des compositions chorales, un Requiem, un Oratorio de Noël, de la musique de chambre et des pièces pittoresques, dont Le Carnaval des animaux (1886).
De plus, il occupe une place particulière dans l'histoire du cinéma puisqu'il est, en 1908, le tout premier compositeur de renom à composer une musique spécialement pour un film, L'Assassinat du duc de Guise.
Camille Saint-Saëns naît au 3, rue du Jardinet à Paris, fils de Jacques Joseph Victor Saint-Saëns (1798-1835) et de Françoise Clémence Collin (1809-1888). Il est baptisé le 27 octobre 1835 en l'église Saint-Sulpice de Paris.
Il commence le piano avec sa grand-tante, puis avec le compositeur et pédagogue Camille-Marie Stamaty (1811-1870). Ce dernier le recommande à Pierre Maleden, compositeur, qui lui enseigne la théorie et la composition. Camille se révèle être un enfant prodige : il donne son premier concert à 10 ans le 6 mai 1846 et fait sensation avec le troisième concerto de Ludwig van Beethoven, et le concerto n 15 K.450 de Mozart. Il écrit et joue même sa propre cadence pour le concerto de Mozart.
En parallèle à de brillantes études générales il entre en 1848, à 13 ans, au Conservatoire, où il étudie l’orgue avec François Benoist (1794-1878), la composition avec Jacques Fromental Halévy (1799-1862) et reçoit aussi les conseils de Charles Gounod (1818-1893). Il sort du Conservatoire avec le prix d’orgue en 1851. La même année, il échoue au concours du prix de Rome. En 1852, il obtient un prix de composition au concours Sainte-Cécile de Bordeaux pour sa cantate Ode à Sainte-Cécile.
En 1853, à l'âge de dix-huit ans, il est nommé organiste de l'église Saint-Merri, à Paris, et crée parallèlement sa Première Symphonie. Il acquiert très vite une très bonne réputation et suscite l'admiration de musiciens tels que Hector Berlioz et Franz Liszt.
En 1857 il succède à Lefébure-Wély aux grandes orgues Cavaillé-Coll de l'église de la Madeleine à Paris, et reçoit la visite de plusieurs musiciens, dont Liszt, qui est très impressionné par ses improvisations. Liszt décrira ainsi Saint-Saëns comme « le premier organiste du monde ». Saint-Saëns a alors vingt-deux ans. Il reste à ce poste durant vingt années, qu’il vit comme les plus heureuses de sa vie.
Durant toutes ces années l’activité du compositeur est intense : il contribue aux nouvelles éditions d’œuvres de Gluck, Mozart, Beethoven, mais aussi Liszt. Il défend les œuvres de Schumann et d'un Wagner pourtant peu apprécié au Conservatoire de Paris. Il compose beaucoup : en 1858 l’éditeur Girod lui paye 500 francs la livraison de la partition des Six duos pour piano et harmonium, argent avec lequel il s’achète un télescope.
De 1861 à 1865 il obtient un poste de professeur de piano à l’École Niedermeyer, fondée en 1853 dans le IX arrondissement de Paris. Là-bas il enseigne notamment à Gabriel Fauré et André Messager. Parallèlement il retente sa chance au Concours du Prix de Rome et échoue à nouveau, ce qui ne l’empêche pas de continuer à composer abondamment. Ainsi, en 1867, lors de l'Exposition universelle de Paris, sa cantate Les Noces de Prométhée est récompensée du premier prix, à l'unanimité et au premier tour du scrutin dans un concours dont le jury est composé de compositeurs aussi réputés que Rossini, Auber, Berlioz, Verdi et Gounod. L’année suivante, il compose en dix-sept jours seulement son deuxième concerto pour piano, parce que son ami Anton Rubinstein venait à Paris et avait besoin de quelque chose de nouveau à jouer.
En mai 1870 il assiste à la représentation de sa cantate Les Noces de Prométhée à Weimar lors du festival de la Tonkünstler Versammlung, présidé par Liszt pour le centenaire de la naissance de Beethoven. C'est avant de rentrer en France que Saint-Saëns parle au compositeur hongrois de son projet d'opéra-biblique Samson et Dalila, de nombreuses fois présenté lors de soirées musicales parisiennes mais qui n'obtint pas un franc succès. Liszt lui dit alors qu'il doit terminer son opéra et qu'il le fera jouer à Weimar alors même qu'il n'a pas entendu une note de la composition.
Pendant la guerre franco-prussienne de 1870-71, Saint-Saëns s’engage dans le 4 bataillon de la Garde nationale. C'est durant cette période qu'il apprend la mort de l'un de ses amis, Henri Regnault, peintre orientaliste et chanteur, décédé lors de la bataille de Buzenval le 19 janvier 1871. Il lui dédie sa Marche héroïque, op.34, composée pendant la guerre. Après l'insurrection communarde de mars 1871, Saint-Saëns est inquiété en partie à cause de son poste d'organiste de l'église de la Madeleine, mais aussi en raison de son attachement aux causes républicaines.
Il part donc en Angleterre rejoindre ses amis Charles Gounod et Pauline Viardot et arrive au moment de l'ouverture de l'Exposition Universelle de Londres de 1871. Il y entend la cantate Gallia de Gounod, composée en référence au conflit franco-prussien, particulièrement au Siège de Paris, représentée dans le même programme qu'une ouverture de l'Allemand Ferdinand Hiller. Dans une lettre à sa mère, Saint-Saëns explique que la cantate eut beaucoup de succès tandis que l'ouverture « n'en a eu aucun ». Il s'exclame alors que « la France est vengée ! ».
Il profite de son voyage pour étudier les partitions de Haendel à la bibliothèque du palais de Buckingham. C’est seulement après la fin des troubles politiques que Saint-Saëns retourne en France et fonde alors avec Romain Bussine, le 25 février 1871, la Société nationale de musique. Le but de celle-ci est de favoriser la diffusion des œuvres écrites par les compositeurs français contemporains, jusqu'alors fortement défavorisés dans les sociétés de concerts français au profit d'œuvres de compositeurs allemands. Parmi les fondateurs de cette association on trouve aussi César Franck, Édouard Lalo et Gabriel Fauré. On retrouve là l’un des traits de caractère importants de la fin du XIX se manifestant chez Saint-Saëns : le patriotisme.
À l'instar de ses contemporains, y compris de nombreux artistes et intellectuels, le patriotisme de Saint-Saëns n'allait pas sans un sentiment de profonde défiance à l'égard de l'étranger, et tout particulièrement des Allemands, ce qui ne l'empêche pourtant pas de retourner en Allemagne, notamment à Bayreuth en 1876.
1872 est une année noire pour le compositeur : échec de son œuvre lyrique La Princesse jaune, et décès de sa grand-tante qui lui avait appris le piano. Il se rend pour raisons de santé à Alger en 1873 pour la première fois. Il y retournera à de nombreuses reprises.
À partir des années 1870, et ce jusqu'à la fin de sa vie en 1921, Saint-Saëns prend régulièrement la parole dans des tribunes journalistiques, divulguant ainsi sa pensée sur la musique et les musiciens.
Resté longtemps célibataire, Saint-Saëns se marie en 1875, âgé de quarante ans, avec Marie-Laure Truffot (1855-1950), alors âgée de 19 ans. Elle est la fille d'un industriel, Rodrigues Philippe Truffot, également maire du Cateau-Cambrésis. La vie du ménage est difficile : Marie-Laure est en butte à l'hostilité de sa belle-mère, tandis que Saint-Saëns se consacre essentiellement à la musique (en raison des concerts il n'y eut pas de voyage de noce). Marie-Laure et lui auront deux enfants, deux fils, dont l'aîné, André, meurt à deux ans et demi en tombant du balcon de l'appartement familial en mai 1878. Saint-Saëns en rend responsable sa femme qui, ne pouvant plus allaiter le second, Jean-François, s'éloigne en province pour le confier à une nourrice chez qui il meurt à son tour en juillet de la même année, probablement de pneumonie. Après trois ans d'éloignement croissant, Saint-Saëns se sépare définitivement de son épouse en 1881, sans divorcer.
De nombreux auteurs ont évoqué ou suggéré, le plus souvent brièvement, la question de la pédérastie assumée de Saint-Saëns et de sa réputation à cet égard, mais aucun fait ne vient étayer ces interrogations.
En novembre 1875, Saint-Saëns est invité par la Société russe de musique en tournée à Saint-Pétersbourg. Il présente ses œuvres et dirige (« avec feu », selon la critique) La Danse macabre. Avec Anton Rubinstein, il joue à deux pianos ses variations sur des thèmes de Beethoven.
Sur le plan artistique, Saint-Saëns est plus heureux que dans sa vie personnelle. En 1877 il se voit attribuer 100 000 francs par un mécène, Albert Libon, qui meurt la même année. Il fait un séjour à Devise dans la Somme où il fait la connaissance du maire Georges Tattegrain, sculpteur, et de son frère, le peintre Francis Tattegrain, à qui il achète une toile: Marine. Il compose en ce lieu Le Timbre d'argent et Samson et Dalila. Saint-Saëns crée alors en 1878, à l’église Saint-Sulpice, son Requiem, qu’il dédie à la mémoire de son bienfaiteur.
Cette même année il fait jouer à ses propres frais plusieurs œuvres de Liszt, notamment les poèmes symphoniques, forme qui l’inspire également puisqu’il est le premier compositeur français à en composer. Dans les années 1870 ce ne sont pas moins de quatre poèmes symphoniques que crée Saint-Saëns : Le Rouet d'Omphale (1871), Phaéton (1873), La Danse macabre (1874), La Jeunesse d'Hercule (1877).
Il joue à Windsor le 8 juillet 1880 devant la reine Victoria, qui note dans son journal :
« J'ai entendu un M. Saint-Saëns qui joue merveilleusement de l'orgue, à la Chapelle, et une Mme de Caters Lablache au chant. Il a également joué quelques-unes de ses compositions au piano, et il joue et compose magnifiquement. »
Au début des années 1880 le génie de Saint-Saëns est publiquement reconnu : il est élu à l’Académie des beaux-arts en 1881 (il se rendra au total à 625 séances) et est promu officier de la Légion d’honneur en 1884. En 1886 il compose deux œuvres majeures : la Symphonie n 3 avec orgue et le Carnaval des animaux. La symphonie est le symbole du gigantisme en vogue à l’époque (rappelons qu’en 1889 sera construite la tour Eiffel) : l’introduction d’un orgue dans une symphonie, chose encore jamais faite, donne à l’œuvre une dimension inédite. Quant au Carnaval des animaux, il s’agit d’un divertissement : cette partition a été composée au début de 1886 pour le violoncelliste Leduc qui organisait chez lui des concerts pour Mardi-Gras. Comme c’est une pièce légère et satirique (il y parodie notamment un passage de La Damnation de Faust de Berlioz, l’aria du Barbiere de Rossini et sa propre Danse macabre, mais également des airs populaires tels J'ai du bon tabac ou encore Au clair de la lune), Saint-Saëns interdit la représentation de l’œuvre de son vivant. Seule la partie intitulée Le Cygne est exclue de cette interdiction et deviendra un « tube » pour violoncelle et piano.
Saint-Saëns revient à Saint-Pétersbourg en novembre 1887. Il compose et joue Capriccio sur des thèmes populaires russe et danois, dédié au tsar Alexandre III et à l'impératrice, Marie Feodorovna née princesse de Danemark. Il donne trois concerts, dont un pour la Croix-Rouge et un autre pour la société de bienfaisance française de la ville.
L’année 1888 marque un tournant dans la vie de Saint-Saëns : il perd sa mère, dont il était très proche. Cette disparition l’affecte profondément. Dès lors sa vie change : il voyage énormément, dans 27 pays où il effectue de 1857 à 1921 environ 179 séjours. L’Algérie et l’Égypte sont des destinations privilégiées (il y voyage respectivement à 19 et 16 reprises), qui l’influencent dans ses orientations musicales : le concerto pour piano n° 5 est nommé « l’Égyptien ». Il se produit également en Europe, Extrême-Orient, Amérique du Sud (Brésil, Uruguay et Argentine) et Afrique du Nord.
Puis le compositeur revient en France et s’installe à Dieppe, où un musée en son honneur est fondé de son vivant en 1890. La même année il publie un recueil de poèmes intitulé Rimes familières, où strophes, sonnets et poésies diverses se mêlent. Il s’essaye également à l’écriture dramatique : il compose La Crampe des écrivains, petite comédie en prose et en un acte, qu’il dédie à ses amis algérois et dont la première représentation a lieu au théâtre municipal d’Alger le 1 mars 1892.
Le compositeur continue à voyager abondamment dans les années 1890, en utilisant parfois de fausses identités, dont le pseudonyme de "Charles Sanois", peut-être pour être tranquille : en quelques années pas moins de quinze destinations, dont l’Europe, l’Afrique, l’Amérique du Sud. À l’occasion d’un de ses voyages en Angleterre, en 1893 il est nommé docteur honoris causa de l’université de Cambridge, en même temps que son ami Tchaïkovski. Ami de Flammarion, il publiera en 1894 un article intitulé « Un problème » dans la revue de la Société astronomique de France, L'Astronomie, Cette même année il publie chez Durand & Fils la musique du Malade Imaginaire de Marc-Antoine Charpentier, "révisée" par ses soins. Il est ainsi le premier en France à s'intéresser à la musique ancienne, et en particulier à ce génie tombé dans l'oubli. Dans son livre Au courant de la vie, le premier chapitre intitulé " Un contemporain de Lully", comporte bien des jugements sévères à l'exception de l'opéra Médée "dont l'écriture est impeccable" : il anticipe ainsi la réhabilitation du compositeur un siècle plus tard.
À partir de 1895 Camille Saint-Saëns entreprend avec Charles Bordes et Vincent d'Indy l'édition des œuvres complètes de Rameau chez Durand. Les publications s'échelonnent de 1895 à 1918, mais l'entreprise reste inachevée et seulement 18 volumes paraissent.
1896 est de nouveau une année de reconnaissance pour le compositeur : le 2 juin il joue à la salle Pleyel à l’occasion du cinquantième anniversaire de son premier concert en 1846. La même année, Fernand Castelbon de Beauxhostes, riche mécène amoureux de sa région, demande à Saint-Saëns de l’aider dans la récolte de fonds pour la réfection des arènes de Béziers. C’est ainsi qu’en 1898 le compositeur organise un concert pour lever des fonds : sa composition Déjanire, sur un livret de Louis Gallet, est représentée sous sa direction le dimanche 28 août à 15 h au théâtre des Arènes devant 8 000 personnes : c’est un triomphe. Béziers est censé devenir le "Bayreuth français".
La fin du XIX siècle et le début du XX siècle voient la consécration du compositeur : en 1900 sa cantate Le Feu céleste, métaphore musicale de la nouvelle Fée électricité, est exécutée à l’ouverture de l’Exposition universelle, à Paris. Les récompenses et distinctions pleuvent : en 1900 il est fait commandeur de la Légion d’honneur et reçoit la croix du mérite ; en 1901 il est élu président de l’Académie des beaux-arts ; en 1902 il est décoré de l’ordre royal de Victoria.
L’année suivante, Sarah Bernhardt, la grande tragédienne de l'époque, commande une musique de scène à Saint-Saëns pour la représentation d’Andromaque de Racine. Parallèlement, Saint-Saëns continue d’écrire pour le théâtre : après La Crampe des écrivains, sa comédie Le Roi Apepi est créée en août au théâtre municipal de Béziers. En 1904, pour le théâtre des Arènes de cette même ville, il participe avec Pellatan et O. Thierry-Poux à l'orchestration d'Armide, drame en 5 actes tiré d'un poème de Philippe Quinault, musique de Gluck, dont la première représentation attire plus de 12 000 spectateurs. En 1906, à l'occasion des représentations de La Vestale à Béziers, sont donnés sous son patronage un grand gala au théâtre des Variétés et le 2 septembre un concert aux arènes pour célébrer son 70 anniversaire : œuvre pour deux pianos jouée par Louis Diemer et lui-même, la cantate Les Gloires de Corneille, la comédie lyrique Les Mystère de l'Hyménée de Michaud d'Huniac et Nussy-Verdier.
En 1906, à 70 ans, il effectue sa première tournée aux États-Unis, donnant de nombreux concerts à Philadelphie, Chicago et Washington. L’année suivante il est à nouveau récompensé publiquement en devenant docteur honoris causa de l’université d’Oxford.
En 1908 il compose la toute première musique spécialement composée pour le cinéma, celle du film L’Assassinat du duc de Guise. Puis il revient au théâtre et écrit une pièce comique en un acte et en vers, Botriocéphale, créée à Paris.
En 1913 il reçoit la Grand-Croix de la Légion d’honneur, distinction suprême.
Les années qui suivent sont l’occasion de nombreux voyages à travers le monde, notamment en 1915 aux Etats-Unis, et plus particulièrement en Californie où il fréquente l'Exposition internationale de San Francisco, où il fait jouer Hail California!. Il écrit parallèlement de nombreux articles contre la musique allemande et, évidemment, contre la vogue du wagnérisme (série d'articles dans L'Écho de Paris sous le titre ironique Germanophilie).
Mais en France les goûts ont changé, et Saint-Saëns n’est plus apprécié comme il l’était au XIX siècle. Face à la richesse de la production allemande (avec Richard Wagner, bien sûr, mais aussi Arnold Schönberg – le Pierrot lunaire est créé en 1912), mais aussi en comparaison d'autres compositeurs français (Maurice Ravel, Daphnis et Chloé, Claude Debussy, L'Après-midi d'un faune), le style classique de Saint-Saëns apparaît dépassé, le témoignage d'un temps révolu. Dans les pays anglo-saxons, en revanche, il est considéré comme l’un des meilleurs compositeurs français. Sa tournée de 1915 aux États-Unis remportera ainsi un franc succès. Il a alors 80 ans.
L’année de sa mort, en 1921, à 86 ans, il donne un concert au casino de Dieppe pour les 75 ans de ses débuts de pianiste. Il rentre à Alger pour travailler quelques partitions. Le 16 décembre il meurt à l'hôtel de l'Oasis, en prononçant, selon la légende, ces mots :
« Cette fois, je crois que c’est vraiment la fin. »
Son corps est rapatrié à Paris. Ses funérailles sont célébrées le 24 décembre 1921 à l’église de la Madeleine. Sa dépouille est inhumée le même jour au cimetière du Montparnasse.
En 1889, peu après le décès de sa mère Clémence Saint-Saëns, le compositeur s'éloigne de Paris. Il n'a pas d’héritier et décide donc, dès 1889, d'effectuer une première donation d'objets, essentiellement des beaux arts, à la Ville de Dieppe. Il est en effet attaché à la ville où il a de la famille du côté de son père : son oncle, l'abbé Camille Saint-Saëns et son cousin, Léon Letellier, bibliothécaire municipal. Il a également développé des liens d'amitié lors de ses nombreux séjours avec Ambroise Millet, conservateur du Musée de Dieppe.
Suivront jusqu'à sa mort de nombreux envois de sa part d'objets personnels, livres, meubles, photographies, ou encore d'objets achetés lors de ses voyages.
D'autres dons, enfin, seront effectués plus tard par ses proches ou ses admirateurs. Deux dons sont notables, ceux de :
A la suite de cette multitude de dons la Ville de Dieppe s’est dotée d’un ensemble exceptionnel d’œuvres, d’objets et documents relatifs à la vie du compositeur (plus de 15.000 lettres). La collection, d'une très grande richesse, constitue un gisement unique sur l'histoire de Saint-Saëns, peu commun pour l'histoire de la musique.
Dès 1924 se crée une "Société des Amis de Camille Saint-Saëns". Après différentes péripéties elle est finalement recréée en 2017, composée de chercheurs, musicologues, historiens et organismes qui possèdent des archives liées à la vie du compositeur. Elle s’est donné pour objectif "de mettre en valeur par tous moyens l’œuvre du compositeur, tant sur le plan national qu’international, de participer à l’édition de ses œuvres musicales et littéraires, d’encourager et fédérer les travaux de recherche et de diffusion qui lui sont liés".
La préparation de la célébration du centenaire de la disparition du compositeur en 2021 est l’un des objectifs à court terme que s’est fixés la Société.
Camille Saint-Saëns laisse 420 œuvres.
De nombreuses œuvres dont :
De nombreuses pièces dont :
Principalement :
Dont :
Dont :
De très nombreuses mélodies dont :
« Si l’art n’a pas de patrie, les artistes en ont une. »